La tendance vers l'abstraction en art a correspondu avec l'abstraction en architecture. La publication en 1912 d'À propos de la spiritualité en Art de Wassily Kandinsky, son premier plaidoyer en faveur de l'abstraction alors qu'il était encore dans sa phase Blau Reiter, marque le commencement de l'abstraction dans l'expressionnisme ainsi que l'abstraction dans l'architecture expressionniste. La conception de la tour Einstein d'Erich Mendelsohn suivit de peu Kandinsky dans les avancées de l'abstraction en architecture. Par la publication de Point Ligne Plan en 1926, une forme rigoureuse et plus géométrique de l'abstraction émergea, et le travail de Kandinsky épousa des lignes esquissées et plus claires. Les modes en architecture ne sont pas distinctes, ainsi le Bauhaus acquerrait de l'audience tandis que l'expressionnisme faisait face à l'abstraction géométrique de l'Architecture moderne.
L'Europe a connu un boum dans la production théâtrale au début du vingtième siècle. En 1896 il y avait 302 théâtres permanents en Europe, en 1926 ils étaient 2 499. Le cinéma a connu une progression comparable dans sa fréquentation, sa popularité et l'augmentation du nombre de salles de cinéma. Ces médias étaient aussi capable de rendre temporairement concrètes quelques idées architecturales innovantes. Beaucoup d'architectes conçurent des décors de théâtre et de films expressionnistes. Ce furent des moments primordiaux pour le mouvement, et, avec cet intérêt pour le théâtre et le cinéma, les arts vivants tinrent une place importante dans l'expression architecturale expressionniste. Tout comme dans le cinéma et le théâtre, l'architecture expressionniste créa un environnement inhabituel et excentrique qui assaillait le spectateur.
Des exemples construits de théâtres expressionnistes comprennent la construction par Henry van de Velde du modèle du théâtre pour l'exposition du Werkbund de 1914, ainsi que l'important remaniement de la Großes Schauspielhaus de Hans Poelzig. La gigantesque capacité de la Großes Schauspielhaus rendit possible les places bon marché et la création d'un « théâtre pour tous ». Non seulement les architectes expressionnistes firent des décors de théâtre, mais Bruno Taut commit aussi une pièce destinée aux planches, Weltbaumeister.
Les architectes expressionnistes furent à la fois impliqués dans des films et inspirés par eux. Hans Poelzig s'efforça de faire des films basés sur des légendes et des contes. Poelzig dessina des décors pour Der Golem, le film de Paul Wegener de 1920. L'espace dans Der Golem était un village tri-dimensionnel, une reconstitution du ghetto juif de Prague. Celui-ci contraste avec les décors de Das Kabinett des Doktors Caligari où là ils étaient peints sur des toiles de fond. Peut-être ce dernier put atteindre une liberté stylistique plus grande, mais Poelzig, avec Der Golem, put créer un village entier qui « parlait avec un accent juif ». Herman Finsterlin approcha Fritz Lang avec une idée pour un film. Le film de Lang, Metropolis, montrait une société « futuriste », visuellement progressiste, mais il traitait en fait, avec beaucoup de pertinence, le rapport qu'entretenaient le travail et la société dans l'Allemagne des années vingt. Bruno Taut proposa un film en guise d'anthologie de la Gläserne Kette intitulé Die Galoschen des Glücks (Les galoches du bonheur), titre emprunté à Hans Christian Andersen. Sur ce film Taut remarqua qu' « un expressionnisme de la plus subtile espèce apportera une ambiance, un support et de l'action en harmonie les uns avec les autres. » Ça caractériserait les fantaisies architecturales adaptées à chaque membre de la chaîne. Finalement non-produit, il révèle cependant les aspirations que ce nouveau média, le cinéma, invoquait.