Les 11 et 12 décembre 1998, à Paris, se tient une réunion internationale qui établit le Mouvement international ATTAC - « Mouvement international pour le contrôle démocratique des marchés financiers et de leurs institutions ». Il prône la convergence de différents réseaux militants de tous les pays contre les politiques néolibérales ; partant de la conception que les mouvements syndicaux, des droits de l'homme, écologistes, citoyens (entre autres) sont les différentes facettes de cet objectif.
Un autre de ses objectifs principaux est de pallier ce que le mouvement considère comme des dysfonctionnements de la démocratie pour le cas des pays dits démocratiques. Pour ce faire, le mouvement affiche la volonté de débattre plus collectivement, d'informer plus efficacement, de développer la démocratie participative.
Il a été décidé lors de cette conférence que le mouvement international s'organiserait sans structures hiérarchiques ni centre géographique. Une plateforme commune est tout de même posée comme référence des différents comités.
Attac est présente dans 38 pays : Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Burkina Faso, Canada (Québec), Chili, Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Danemark, Équateur, Espagne, Finlande, France, Gabon, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Japon, Jersey, Liban, Luxembourg, Maroc, Norvège, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Portugal, Sénégal, Suède, Suisse, Togo, Tunisie, Uruguay, Vénézuela.
Créée en 1998, Attac France a été la première association Attac. C'est une des deux associations Attac, avec Attac Allemagne, qui a actuellement le plus d'activité et de militants dans le monde. Elle a connu une croissance rapide de ses effectifs, jusqu'à plus de 30 000 fin 2005, puis une chute en 2006. Dans la brochure d’Attac de 2009 on lit que « près de 15 000 personnes ont adhéré en 2007 ». 10 650 adhérents sont à jour de cotisation au 30 septembre 2008.
Parmi les adhérents figurent aussi des membres collectifs : associations, syndicats, collectivités locales, journaux, etc. Certains membres sont issus de formations associatives, politiques ou syndicales qui comprennent un grand nombre de sensibilités différentes : écologiste, socialiste, communiste, trotskiste ou chrétienne sociale. D'autres, dont beaucoup de jeunes, ont trouvé là un premier engagement politique situé en dehors des partis.
Attac France dispose en son sein d'un groupe d'études dénommé « comité scientifique » qui lui fournit des études approfondies, notamment sous la forme de livres et de brochures, et des analyses détaillées des questions d'actualité pouvant alimenter ses campagnes. Parmi ses nombreux membres, on peut citer Jacques Cossart, son secrétaire général, les économistes Jean Gadrey et Jean-Marie Harribey ou les deux présidents successifs du Conseil scientifique, René Passet et Dominique Plihon.
Attac est dirigé par un conseil de trente administrateurs, élus pour trois ans et rééligibles. Parmi ces 30 personnes, 12 sont élues par l'assemblée générale des adhérents directs et 18 sont cooptées dans le Collège des fondateurs. Ce dernier est constitué de représentants des organisations syndicales, journaux et associations ayant participé à la création d'Attac ainsi que de nombreux membres, personnes physiques et morales, cooptés depuis.
Au début de l'année 2006, Attac était considéré par le journal Le Monde comme étant en perte d'influence auprès du mouvement altermondialiste.
L'année 2006 a été une année difficile pour Attac France, avec une baisse du militantisme et de vives polémiques intestines liées à une fraude électorale commise à l'occasion du renouvellement du conseil d'administration .
Depuis la réélection de sa direction en juin 2006, la branche française de l'association a traversé une crise interne grave, des accusations de fraude électorale ayant été notamment portées contre son président Jacques Nikonoff. Plusieurs enquêtes internes, dont l'une à laquelle a notamment travaillé l'économiste et premier président de son comité scientifique René Passet, ont prouvé la réalité de cette « manipulation ». A la suite de ces révélations, Jacques Nikonoff s'est trouvé contraint de démissionner.
Ces crises internes et des désaccords avec les prises de position politiques de sa direction, pour les élections européennes, puis en faveur du Non lors du référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe ont conduit à une fonte importante des effectifs. Depuis 2006, l'association a ainsi perdu plus de la moitié de ses adhérents, malgré la grave crise économique de 2008-2009.
L'État français et des collectivités locales ont subventionné le Forum social européen de Paris, organisé par Attac France ainsi qu'un certain nombre de ses universités d'été.
Présidents d'Attac France :
Présidents d'honneur: Ignacio Ramonet, Bernard Cassen, Susan George
Lors de la création de l'association en 1998, on trouve parmi les membres fondateurs d'Attac France de nombreuses personnalités. Des personnalités médiatiques ont été ajoutées rétroactivement comme membres fondateurs.
Associations :
Presse :
| Syndicats :
Personnalités :
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