Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne - Définition

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Le « Mouvement international ATTAC »

Un stand d'Attac Autriche à Vienne le 4 septembre 2005

Les 11 et 12 décembre 1998, à Paris, se tient une réunion internationale qui établit le Mouvement international ATTAC - « Mouvement international pour le contrôle démocratique des marchés financiers et de leurs institutions ». Il prône la convergence de différents réseaux militants de tous les pays contre les politiques néolibérales ; partant de la conception que les mouvements syndicaux, des droits de l'homme, écologistes, citoyens (entre autres) sont les différentes facettes de cet objectif.

Un autre de ses objectifs principaux est de pallier ce que le mouvement considère comme des dysfonctionnements de la démocratie pour le cas des pays dits démocratiques. Pour ce faire, le mouvement affiche la volonté de débattre plus collectivement, d'informer plus efficacement, de développer la démocratie participative.

Il a été décidé lors de cette conférence que le mouvement international s'organiserait sans structures hiérarchiques ni centre géographique. Une plateforme commune est tout de même posée comme référence des différents comités.

Attac est présente dans 38 pays : Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Burkina Faso, Canada (Québec), Chili, Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Danemark, Équateur, Espagne, Finlande, France, Gabon, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Japon, Jersey, Liban, Luxembourg, Maroc, Norvège, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Portugal, Sénégal, Suède, Suisse, Togo, Tunisie, Uruguay, Vénézuela.

Attac France

Historique et organisation

Créée en 1998, Attac France a été la première association Attac. C'est une des deux associations Attac, avec Attac Allemagne, qui a actuellement le plus d'activité et de militants dans le monde. Elle a connu une croissance rapide de ses effectifs, jusqu'à plus de 30 000 fin 2005, puis une chute en 2006. Dans la brochure d’Attac de 2009 on lit que « près de 15 000 personnes ont adhéré en 2007 ». 10 650 adhérents sont à jour de cotisation au 30 septembre 2008.

Parmi les adhérents figurent aussi des membres collectifs : associations, syndicats, collectivités locales, journaux, etc. Certains membres sont issus de formations associatives, politiques ou syndicales qui comprennent un grand nombre de sensibilités différentes : écologiste, socialiste, communiste, trotskiste ou chrétienne sociale. D'autres, dont beaucoup de jeunes, ont trouvé là un premier engagement politique situé en dehors des partis.

Attac France dispose en son sein d'un groupe d'études dénommé « comité scientifique » qui lui fournit des études approfondies, notamment sous la forme de livres et de brochures, et des analyses détaillées des questions d'actualité pouvant alimenter ses campagnes. Parmi ses nombreux membres, on peut citer Jacques Cossart, son secrétaire général, les économistes Jean Gadrey et Jean-Marie Harribey ou les deux présidents successifs du Conseil scientifique, René Passet et Dominique Plihon.

Attac à Cologne

Attac est dirigé par un conseil de trente administrateurs, élus pour trois ans et rééligibles. Parmi ces 30 personnes, 12 sont élues par l'assemblée générale des adhérents directs et 18 sont cooptées dans le Collège des fondateurs. Ce dernier est constitué de représentants des organisations syndicales, journaux et associations ayant participé à la création d'Attac ainsi que de nombreux membres, personnes physiques et morales, cooptés depuis.

Au début de l'année 2006, Attac était considéré par le journal Le Monde comme étant en perte d'influence auprès du mouvement altermondialiste.

L'année 2006 a été une année difficile pour Attac France, avec une baisse du militantisme et de vives polémiques intestines liées à une fraude électorale commise à l'occasion du renouvellement du conseil d'administration .

Depuis la réélection de sa direction en juin 2006, la branche française de l'association a traversé une crise interne grave, des accusations de fraude électorale ayant été notamment portées contre son président Jacques Nikonoff. Plusieurs enquêtes internes, dont l'une à laquelle a notamment travaillé l'économiste et premier président de son comité scientifique René Passet, ont prouvé la réalité de cette « manipulation ». A la suite de ces révélations, Jacques Nikonoff s'est trouvé contraint de démissionner.

Ces crises internes et des désaccords avec les prises de position politiques de sa direction, pour les élections européennes, puis en faveur du Non lors du référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe ont conduit à une fonte importante des effectifs. Depuis 2006, l'association a ainsi perdu plus de la moitié de ses adhérents, malgré la grave crise économique de 2008-2009.

L'État français et des collectivités locales ont subventionné le Forum social européen de Paris, organisé par Attac France ainsi qu'un certain nombre de ses universités d'été.

Présidents d'Attac France :

  • Bernard Cassen (1998-2002)
  • Jacques Nikonoff (2002-2006)
  • Aurélie Trouvé et Jean-Marie Harribey, co-présidents (2006-2009)
  • Aurélie Trouvé et Thomas Coutrot, co-présidents (2009- )

Présidents d'honneur: Ignacio Ramonet, Bernard Cassen, Susan George

Membres fondateurs

Lors de la création de l'association en 1998, on trouve parmi les membres fondateurs d'Attac France de nombreuses personnalités. Des personnalités médiatiques ont été ajoutées rétroactivement comme membres fondateurs.

Associations :

  • AC!
  • Agir ici devenu Oxfam France-Agir ici
  • AITEC (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs)
  • Les Amis de la Terre
  • APEIS (Association pour l’emploi l’information et la solidarité)
  • Artisans du Monde
  • Association Günter Holzmann
  • CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception)
  • CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)
  • CNAFAL (Confédération Nationale des Familles Laïques)
  • Confédération générale des SCOP
  • CRID (Centre de recherche et d’information sur le développement)
  • Droits Devant !!
  • Droit au Logement
  • ESCOOP (Économies solidaires et coopératives)
  • FFMJC (Fédération Française des Maisons de Jeunes et de la Culture)
  • Golias
  • MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires)
  • le MRAP
  • Pétition
  • Raisons d’agir
  • Réseaux services publics européens
  • Survie
  • Syndicat de la magistrature
  • Syndicat de la Médecine Générale
  • Transversales
  • UFAL (Union des Familles Laïques)

Presse :

  • Charlie Hebdo
  • la revue Alternatives Economiques
  • Le Monde diplomatique
  • les Pénélopes (agence de presse)
  • Politique (revue européenne)
  • Politis
  • Témoignage chrétien

Syndicats :

  • Confédération paysanne
  • Fédération des banques CFDT
  • Fédération des Finances CGT
  • FGTE-CFDT (Fédération générale des transports et de l’équipement CFDT)
  • FSU (Fédération syndicale unitaire)
  • MODEF (Confédération nationale des syndicats d’exploitants familiaux)
  • SNES (Syndicat national de l’enseignement secondaire)
  • SNESup (Syndicat national de l’enseignement supérieure)
  • SNPTAS Equipement CGT
  • SNUI (Syndicat national unifié des impôts)
  • SNUIPP (Syndicat national unifié des instituteurs et professeurs des écoles)
  • SUD-PTT (Solidaires unitaires démocratiques PTT)
  • le Syndicat de la magistrature
  • UGICT-CGT (Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT)
  • UNEF (Union national des étudiants de France)
  • l'Union syndicale Solidaires

Personnalités :

  • José Bové
  • Paul-Marie Coûteaux
  • Susan George
  • Manu Chao
  • Gisèle Halimi
  • Daniel Mermet
  • Bernard Langlois
  • Viviane Forrester
  • René Dumont (✝)
  • Jacques Nikonoff
  • René Passet
  • Ignacio Ramonet
  • Jacques Robin (✝)
  • Pierre Tartakowsky
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