Australopithèque - Définition

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Les grandes découvertes

Jusqu'à aujourd'hui, les découvertes de fossiles d'australopithèques ont eu exclusivement pour cadre l'Afrique. Parmi les lieux les plus significatifs où furent relevées des traces de peuplement portant sur plusieurs centaines de milliers d'années, on notera le haut plateau éthiopien, la région des grands lacs et les hauts plateaux du sud du continent.

Les vestiges les plus nombreux proviennent de Tanzanie : sites d'Olduvai, Laetoli, explorés par Louis Leakey ; d'Éthiopie : vallée de l'Omo, bassin de l'Awash ; et du Kenya : Kanapoï, Lothagam, alentours du lac Turkana (Koobi Fora, Ileret, Allia Bay), explorés par Richard Leakey, ainsi que par des équipes kenyo-américaines. La région de l'Afar éthiopien a été le cadre, depuis 1974, de quelques-unes des plus importantes découvertes dont le squelette relativement complet d'un individu féminin d'Australopithecus afarensis, auquel on a donné le surnom de Lucy. En 1979, on a mis au jour dans la localité d'Hadar un gisement contenant des morceaux de crâne, des dents, des mandibules, ainsi que des os du bassin et des os longs d'australopithèques datant de 3,6 millions d'années à 4 millions d'années. Non loin de là, dans le bassin du moyen Awash, des équipes françaises et américaines ont retrouvé des restes d'australopithèques tout aussi anciens et des ossements plus récents (de 1,8 million d'années à 2,6 millions d'années) d’Homo habilis.

Systématique

Place dans l'évolution de la lignée humaine

Les restes fossiles semblent indiquer qu'Australopithecus est l'ancêtre commun du groupe distinct d'hominidés appelé aujourd'hui Paranthropus (« australopithécinés robustes ») et fort probablement du genre Homo qui comprend les hommes modernes. Bien que l'intelligence de ces homininés précoces n'ait sans doute pas dépassé celle des anthropoïdes modernes, la stature bipède est l'évidence clé qui distingue ce groupe des primates qui l'ont précédé et qui sont quadrupèdes. La morphologie d'Australopithecus contredit ce que les scientifiques avaient cru auparavant, à savoir, qu'un cerveau plus volumineux et plus complexe a précédé la bipédie. Dans la mesure où Australopithecus était un hominidé incontestable d'après les empreintes de pas qu'il a laissées à Laetoli, il faut convenir que son petit cerveau ne l'empêchait pas d'être bipède. On discute toujours pour savoir comment la bipédie a évolué il y a plusieurs millions d'années (plusieurs théories sont toujours en cours d'étude). Pourtant, l'avantage de la bipédie était qu'elle permettait aux mains d'être libres pour attraper des objets tandis que les yeux pouvaient mieux examiner au-dessus des grandes herbes pour trouver des sources d'aliments possibles ou repérer des prédateurs.

Les changements radicaux dans la morphologie sont survenus avant les australopithécinés graciles évolués ; la structure du bassin et les pieds les distinguent à peine des hommes modernes. Les dents présentent aussi le même alignement avec des petites canines ; pourtant, l'évolution vers Paranthropus a donné naissance à une denture plus grande et plus robuste. Les australopithécinés devaient faire face à un défi particulier en vivant dans la savane. Ils étaient les primates les plus lents à se déplacer de leur temps et beaucoup d'entre eux sont devenus la proie des carnivores (comme les lions et Dinofelis, aujourd'hui éteint).

Si la plupart des espèces d'australopithèques n'étaient pas plus capables d'utiliser les outils que les primates non-humains modernes, on s'est rendu compte cependant que les chimpanzés utilisent des instruments simples (c'est-à-dire qu'ils ouvrent des noix avec des pierres et qu'ils introduisent de petites branches dans les termitières) ; on a plus récemment fait la même découverte pour les gorilles. Pourtant, Australopithecus garhi semble vraiment avoir été le plus avancé de la lignée avec ses outils fabriqués en pierre qui sont sans doute antérieurs aux premiers représentants connus pour l'instant du genre Homo, Homo habilis et Homo rudolfensis. Les restes d'Australopithecus gahri étaient accompagnés d'outils et de restes d'animaux découpés, ce qui suggère le début d'une fabrication d'outils. Cela a conduit beaucoup de scientifiques à penser qu'Australopithecus garhi peut être un ancêtre du genre Homo. Cependant les anthropologues et les chercheurs attendent d'autres découvertes pour déterminer quelle était la véritable espèce de nos ancêtres.

Position phylogénétique

Selon certains chercheurs, Australopithecus afarensis pourrait être l'ancêtre commun des australopithèques et du genre Homo ; cette hypothèse est contestée par d'autres, qui estiment que la séparation entre les deux genres pourrait avoir eu lieu à une époque bien antérieure.

Les différentes espèces d'australopithèques

  • Australopithecus afarensis
  • Australopithecus africanus
  • Australopithecus anamensis
  • Australopithecus bahrelghazali
  • Australopithecus boisei
  • Australopithecus garhi
  • Australopithecus sediba

Les espèces du genre Paranthropus sont parfois classées en tant qu'Australopithecus, selon les nomenclatures :

  • Paranthropus aethiopicus
  • Paranthropus boisei
  • Paranthropus robustus
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