Carbamazépine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | (dihydrate) |
Code ATC | N03 |
DrugBank | |
PubChem | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C15H12N2O |
Masse molaire | 236,2686 ± 0,0135 g·mol-1 |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 80% |
Liaison protéique | 76% |
Métabolisme | Hepatique par le CYP3A4, en (carbamazepine-10,11 epoxide) |
Demi-vie d’élim. | 25–65 heures |
Excrétion | 2–3% excrété inchangé dans les urines |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | orale |
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La carbamazépine est un médicament soignant l'épilepsie et régulant l'humeur.
La carbamazépine a été découverte par Walter Schindler en Suisse, en 1953.
La carbamazépine a été commercialisé en 1962 comme traitement de la névralgie du trijumeau avant d'être employée comme un anticonvulsivant au Royaume-Uni en 1965, et aux États-Unis à partir de 1974.
En 1971, Takezaki et Hanaoka utilisèrent la carbamazépine pour soigner les états maniaques chez des patients réfractaires aux antipsychotiques (le lithium n'était pas disponible au Japon à cette époque). La carbamazépine sera alors étudiée pour les affections bipolaires dans les années 1970.
Les épilepsies partielles répondent bien à ce traitement, ainsi que les névralgies faciales. On utilise aussi ce médicament en psychiatrie comme régulateur de l'humeur.
La neuromyotonie compliquant une radiothérapie est traitée efficacement par carbamazépine.
Après ingestion, la carbamazépine est absorbée de manière variable par le tube digestif. Elle est ensuite métabolisée au niveau hépatique par les isoenzymes CYP3A4, CYP2D et CYP2C8. Ces isoenzymes forment le système du cytochrome p450 qui transforme la carbamazépine en son métabolite actif : la 10,11 époxycarbamazépine.
La carbamazépine est un inducteur enzymatique influençant l'effet de nombreux médicaments et même sa propre métabolisation.
Il est utile de contrôler les concentrations plasmatiques du médicament dont la zone thérapeutique d'efficacité est estimée entre 4 et 12 μg/ml de sang en fonction des autres thérapies employées. La concentration résiduelle (Cmin) se détermine par méthode immunologique ou chromatographiques (la chromatographie dose le métabolite époxy actif). Les effets secondaires apparaissent pour des Cmin de plus de 12 μg/ml en monothérapie et des Cmin de plus de 8 μg/ml en polythérapie. Le rapport époxycarbamazépine/carbamazépine est de 17 % chez les patients en monothérapie et de 30 % lors de l'association avec l'acide valproïque.
La détection immunologique des tricycliques est perturbée par des réactions croisées avec la structure de la carbamazépine.
Les antibiotiques tels que l'érythromycine, la clarithromycine et la troléandromycine augmente les concentrations plasmatiques de la carbamazépine.
La carbamazépine passe le placenta. Elle augmente la fréquence des syndromes polymalformatifs dans 4 à 6 % des cas avec surtout des anomalies de fermeture du tube neural (comme le spina bifida).
La carbamazépine se retrouve dans le sang des enfants allaités par une mère traitée et pourrait être à l'origine d'hépatite médicamenteuse chez ces enfants.