La collégiale protestante Saint-Vincent de Berne (Berner Münster) à Berne est le plus haut édifice religieux de Suisse avec une tour de 100,6 mètres. De style gothique, elle fut construite à partir de 1421 mais ne sera achevée qu'en 1893. Le saint patron de la cathédrale est Vincent de Saragosse, martyr du IVe siècle.
Les travaux débutèrent le 11 mars 1421 sous la protection du saint Vincent de Saragosse. Sur le lieu de la construction existait une église, la Leutkirche, datant de l'époque de la fondation de Berne par les Zähringen (vers 1191). En 1276, une chapelle romane fut bâtie. La collégiale fut érigée autour de l'édifice selon le sens des aiguilles d'une montre.
La construction fut lancée par l’État de Berne et l’ordre Teutonique, et non pas par l'Église. Une partie du financement fut assurée par de riches familles et des guildes bernoises.
Le premier maître d'ouvrage fut le Souabe Mathieu Ensinger. S'inspirant en partie de la cathédrale d'Ulm, de la cathédrale Notre-Dame de Fribourg en Allemagne et de la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg en Suisse, Ensinger apporta une innovation avec la base externe de la tour comportant trois voûtes aux portails richement décorés au lieu d'une seule. Entre 1460 et 1480, le sculpteur sur pierre Erhart Küng réalisa le portail et les décorations du hall principal. En 1521, la construction de la tour fut interrompue à environ 60 mètres du sol en raison d'une faiblesse dans les fondations. Les nombreux évènements politiques et économiques ralentirent ou bloquèrent la suite des travaux. La tour ne sera terminée qu'en 1893, avec une seconde moitié dans un style néo-gothique et une hauteur finale de 100,6 mètres.
Cathédrale de Berne, vue extérieure | Cathédrale: vue intérieure en direction de l'ouest | Le Grand Orgue dans son buffet XVIIIème, reconstruit en 1999 | Orgue de choeur Metzler (1982), conçu dans l'esprit du XVème s. |
Grand portail peint (fin XVème/début XVIème s.) | Verrière du choeur: la Passion du Christ, datant 1441 | Verrière du choeur: la vie du Christ (1868, par L. Stantz) |