Cathédrale de León - Définition

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Introduction

Cathédrale Notre-Dame de León
Vue générale de l'édifice

Nom local Catedral de Santa María de León
Latitude
Longitude
Pays Espagne  Espagne
Région Castille-et-León  Castille-et-León
Département León  Province de León
Ville León
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de León (siège)
Début de la construction 1205
Fin des travaux 1301
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection Monument historique
Les Tours gothiques

La cathédrale Santa Maria de León est l'église cathédrale de la ville de León, en Espagne. Elle est dédiée à sainte Marie de la Regla. Elle est familièrement surnommée « Pulchra leonina ».

Edifiée à un endroit stratégique de la ville, la cathédrale est un chef-d'œuvre des débuts du gothique espagnol. Construite pour le gros œuvre entre le milieu du XIIIe siècle et la fin du XIVe siècle, cet édifice gothique très homogène est la seule cathédrale d'Espagne à avoir adopté le goût français pour des nefs hautes et élancées largement éclairées.

Histoire

Sur l'actuel emplacement de la cathédrale, la Legio VII Gemina avait construit des thermes et d'autres bâtiments publics. On a récemment découvert certains de ces restes romains, à côté la façade sud.

Avec la Reconquista, ces bâtiments ont été transformés en palais royal. En 916 le roi Ordoño II (914-924) , roi depuis peu gagnât la bataille de San Esteban de Gormaz, contre les arabes. En remerciement à Dieu de cette victoire, il a cédé son palais pour construire la première cathédrale espagnole. Sous l’épiscopat de l’évêque Fruminio II, le bâtiment est transformé en lieu sacré. Elle reçoit les restes du roi Ordoño II, décédé à Zamora en 924.

L’église était gardée et régie par des moines de l'ordre de Saint Benoît, et très probablement sa structure était semblable à celle de tant d'autres existants pendant la période mozarabe de León.

Les chroniques parlent du passage de Mohammed ibn-Abi Amir dit el-Mansour, al-Manzor en espagnol (938-1002), le victorieux en arabe, à la fin du premier millénaire, en dévastant la ville et en détruisant ses églises.
Les dommages provoqués à la cathédrale ont dû être facilement réparés, puisque en 999 était couronné, dans un événement plein de splendeur, le roi Alphonse V le Noble (999-1028).
Après une succession de politiques confuses et d'entreprises de guerre, en 1067, la Cathédrale était dans une situation d’extrême pauvretée.
Cela affectait au roi Ferdinand Ier le Grand, 1035-1065 : celui qui, après avoir transféré les restes de Saint Isidore de Séville à León, « s'est impliqué dans les faveurs à cette dernière ». C'était pendant la période de l’expansion de l’art roman.

Avec l'aide de Urraca, sœur du roi, on entame la construction d'une seconde cathédrale romane. Bien qu'initialement romane, son style est fondamentalement gothique, construite en brique et maçonnerie, avec trois nefs terminées par des absides semi-circulaires, la centrale consacrée à sainte María, comme dans l'église précédente. En examinant sa structure on peut constater qu’elle a subi des influences mozarabes, l’utilisant de l'arc en fer à cheval comme décoration.

Elle a été consacrée le 10 novembre 1073.

Cette cathédrale a été préservée jusqu'à la fin du siècle suivant. Quand accède au trône le dernier roi de León, Alphonse IX (1188-1230), on assiste dans la ville et dans le royaume à un important changement social, de créativité artistique et de développement culturel.

Les travaux de la troisième cathédrale ont commencé vers 1205 et sa structure fondamentale est terminée en 1301, bien que les travaux de la tour sud se poursuivent jusqu'au XVe siècle.
Une grande partie de la construction reposant sur les restes romains, un hypocauste du IIe siècle, ce qui a fragilisé la solidité des fondations des piliers. L'accumulation d'humidité et l’infiltration des eaux ont provoqué de graves difficultés au maître d’œuvre. D'autre part, la majorité des piliers de la cathédrale sont de pierre de mauvaise qualité, de type calcaire, avec une faible résistance aux agents atmosphériques. En outre, son style élancé est un défi à la matière ; les supports sont suprêmement fragiles, les lignes ont été réduites à une purification totale, de sorte que quelques architectes de l'époque aient mis en doute qu'un tel projet puisse être mené à terme.

Toutes ces difficultés sont certainement les raisons plus importantes pour lesquelles, fin du XIVe siècle, on commençait déjà à apercevoir des fissures dans son architecture.
À cette époque la façade sud s'en est ressentie, ce qui a eu pour effet de déséquilibrer les piliers des tours. Pour les consolider, on a construit la « silla de la reina » (chaise de la reine), œuvre du maître Jusquín. En 1631, il a fallu détruire une partie des voûtes de la nef centrale. Le conseil municipal fait appel à Juan Naveda, architecte de Philippe IV d'Espagne (1605-1621-1665), il couvrit la croisé du transept avec une grande coupole, en brisant les résistances du système gothique, différentes de celles du baroque.
Tous ces travaux ont mis la façade sud, le chevet et les chapelles, à nouveau en danger. Celles-ci ont dû être reconstruites en 1694.

La cathédrale a vu défiler de grands architectes, comme Giacomo de Pavie, tandis que les maux continuaient à s’aggraver. Le séisme de Lisbonne en 1755 a affecté tout le bâtiment, particulièrement les vitraux. En l’an 1830 les décollements de pierres se sont accélérés dans le chevet sud et, pour la sauver, Sánchez Pertejo a renforcé les butées de toute la façade.

Le conseil municipal a craint un dénouement fatal, lorsque en 1857 a commencé à tomber des pierres des voûtes. C’est alors qu’intervient l'Académie royale de Beaux Arts de San Fernando, et le gouvernement a chargé les travaux à Matías Laviña. Celui-ci a commencé à démonter les quatre pinacles qui l’entouraient, mais le danger d'un effondrement total était rendu plus imminent. À son décès, les travaux ont été confiés à Hernández Callejo, celui prétendait continuer à démonter le bâtiment, lorsqu’on lui a retiré sa charge.
Juan Madrazo a continué, en 1869 la restauration, avec les projets de Matías Laviña. Celui-ci était un spécialiste du gothique français. Il a notamment modifié la disposition des voûtes, a refait à nouveau l’arche de la façade sud et a planifié toute la cathédrale comme nous la trouvons aujourd'hui.

Demetrio de los Ríos lui a succédé dans sa charge en 1880. Puriste, il a continué à donner à la cathédrale l'aspect primitif, selon sa pensée rationaliste, et a démonté la façade occidentale, qui avait été faite par Juan López et Juan de Badajoz el Mozo, au XVIe siècle. À son décès Juan Bautista Lázaro a été nommé architecte de la cathédrale, qui a conclu les travaux de restauration architectonique dans la plus grande partie du bâtiment, et en 1895, il entreprit la tâche difficile de recomposer les vitraux.

Le portail et la statue de sainte Marie

Ceux-ci avaient été démontées depuis plusieurs années et stockées, avec de grande détérioration. Il a été aidé par Juan Crisóstomo Torbado, son collaborateur.

Les travaux des dernières décennies ont été dans le traitement de la pierre, dans un effort pour conserver cette merveille architectonique.

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