Chapelle des Templiers de Metz | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Lorraine | ||
Département | Moselle | ||
Ville | Metz | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Chapelle | ||
Rattaché à | Évêché de Metz | ||
Début de la construction | 1180 | ||
Fin des travaux | 1220 | ||
Protection | Monument historique depuis 1840. | ||
Localisation | |||
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La chapelle des Templiers se situe dans la commune de Metz (Moselle) en France.
Selon la tradition, les Templiers s’installent dans cette ville libre du Saint-Empire romain germanique dès 1133. Il faut attendre la fin du siècle pour les voir ériger leur commanderie et leur chapelle. Cette dernière, construite entre 1180 et 1220, est l'unique vestige aujourd'hui de la commanderie. L’Ordre du Temple est dissous en 1312 et les biens sont attribués aux chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Contrairement à une idée souvent reprise, « en Lorraine aucun des biens du Temple, après sa disparition, ne passa aux mains des Teutoniques ».
Lors de la construction de la citadelle de Metz en 1556, la commanderie est détruite, excepté la salle capitulaire, ou réfectoire des Templiers, qui est recouverte d'un plafond en bois peint et qui, bien qu'ornée de fresques, sera rasée en 1904. La chapelle échappe à la destruction. Elle sert de magasin à poudre et de station pour le télégraphe sans fil.
Elle est classée monuments historiques dès la première liste de 1840. Suite à la construction de l'arsenal militaire en 1861, elle échappe à nouveau à la démolition grâce à l'intervention de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques.
La chapelle subit plusieurs campagnes de restauration en 1864, 1908 et 1927.
C’est le seul spécimen d’église en rotonde existant en Lorraine. Réminiscence de l’École rhénane d’Aix-la-Chapelle, ou hommage au Saint-sépulcre de Jérusalem, ce plan est typiquement templier. L’architecture de cet édifice est à la frontière entre l’art roman, dont elle conserve les murs épais et les étroites baies en plein cintre, et l’art gothique, dont elle adopte le voûtement sur croisée d’ogives.
La clef de voûte sculptée présente la colombe du Saint-Esprit. Les ogives élancées reposent sur des colonnettes engagées à chapiteaux sculptés. Certains de ces chapiteaux sont ornés par des rinceaux à fleurs de lys. La chapelle a un plan centré octogonal et mesure 8,30 m de diamètre. Elle présente un chœur carré, terminé par une petite abside voûtée en cul-de-four. Le chœur, voûté d’ogives, est moins élevé que la nef octogonale. Les murs épais des sept pans de l’octogone sont évidés par des niches absidioles peu profondes, non apparentes à l’extérieur. Ces particularités rappellent la rotonde de Saint-Géréon, le transept des Saint-Apôtres de Cologne, le déambulatoire et les bas-côtés de Heisterbach ou encore la chapelle des templiers de Laon. Des baies en plein cintre sont ouvertes à mi-hauteur, dans chaque pan des murs.
À l’intérieur, l’ensemble des murs est recouvert par des peintures murales, fortement restaurées vers 1905. Des traces des anciennes fresques demeurent visibles. Ces peintures, datant peut-être de la première moitié du XIVe siècle, pourraient être de facture templière. À l’extérieur, deux enfeux à arcatures tréflées, plus tardifs, occupent un pan de l’octogone. À l’opposé du chœur, le pan extérieur porte la trace d’un ancien voûtement en plein cintre. Cette arcature indique l’emplacement d’un corps de bâtiment aujourd’hui disparu, abritant à l’origine une salle capitulaire à décor peint historié. Sous cette arcature s’ouvre une porte, dont le linteau sculpté porte la croix pattée caractéristique des Templiers.