Château d'Angervilliers | |||
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Période ou style | Néoclassique | ||
Type | Château | ||
Architecte | ? | ||
Début construction | XVIIe siècle | ||
Fin construction | XVIIe siècle | ||
Protection | Monument historique (1985) | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Hurepoix | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Essonne | ||
Commune française | Angervilliers | ||
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Le chateau d'Angervilliers est un petit château français en ruine situé dans la commune d'Angervilliers, en pays Hurepoix, aujourd'hui dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France, à trente-six kilomètres au sud-ouest de Paris.
Le château d'Angervilliers est implanté dans le centre du bourg d'Angervilliers, en bordure de la route départementale 838 dans un vaste parc qui constitue une partie du massif forestier d'Angevilliers.
Le château fut vraisemblablement construit au XIVe siècle par Élisabeth d'Angervilliers, dame de Fleury en Beauce qui en fit sa résidence.
En 1555, après plusieurs tractations sans intérêt, le château échoit à Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes et favorite de François Ier. Les seigneurs du vieux château (aujourd'hui disparu) rendaient haute, moyenne et basse justice dont les appels se rendaient au châtelet. Il n'en reste actuellement que le pressoir en forme de H, dont une partie a été restaurée et abrite de nos jours les locaux administratifs et culturels du village.
En 1600, Jacques-Auguste de Thou, président du parlement de Paris, devenait propriétaire de la terre d'Angervilliers, puis la cédât ensuite à Jacques Bouhier de Beauregard dont l'héritier et le petit-fils, Édouard Ollier de Montiel, a contribué à agrandir considérablement le domaine. Après son décès, sa veuve vendit la propriété à Monsieur Bouin, qui continua les acquisitions de biens aux environs, afin d'accroître la population d'Angervilliers. Son fils, Charles-Prosper Bouin, ministre de la Guerre en 1694 pour Louis XIV, en hérita puis le donna à sa fille Jeanne Bouin, veuve de Jean-René Longueil, duc de Ruffec.
En 1761, le domaine fut vendu successivement à Pierre-François de Fonferrier puis cédé à son frère Louis-Roland d'Etrenneville, mort la même année. C'est André-Gabriel Juber, marquis de Bouville, qui acheta le château et son héritier le vendit à son tour à Jean-Louis Julien en 1788 à la veille de la Révolution. En 1792, ce dernier émigra et ses biens furent sur le point d'être vendus comme biens nationaux. Jean-Louis Julien revint précipitamment sur ses terres et se brûla la cervelle sur la pièce d'eau de la propriété qui passa à ses filles, la marquise de Catellan et la comtesse de Gramont.
Madame de Catellan était une fidèle amie de Madame de Récamier, qui fit ainsi de fréquents séjours au château d'Angervilliers. On peut se demander si les écrivains familiers du salon parisien de cette dernière, tels que Benjamin Constant, Chateaubriand, ou Madame de Staël, n'aurait pas fait quelques visites à leur amie, exilée en 1808. De nombreuses lettres de Madame de Récamier font allusion à son amitié avec Madame de Catellan et Madame de Staël, ainsi qu'à son séjour à Angevilliers..
Du château du XVIIe siècle, entouré d'un grand parc dû à Le Nôtre et agrémenté de pièces d'eau alimentées par les aqueducs souterrains datant du XVIIe siècle, il ne reste qu'une partie des communs construit au XVIIème siècle (au XIXème pour la mairie). Il est remplacé en 1815 par le petit « Château rose », lui-même transformé par les comtes Sapia de Lencia qui apportèrent beaucoup de changement sur le domaine et firent disparaître les constructions les plus anciennes. Au début du XXe siècle, un manoir est construit à l'emplacement du château primitif. Les derniers acquéreurs du domaine, d'origine israélite, moururent en déportations. Le Baron de Gainsbourg racheta la propriété en piteux état. Pendant la seconde guerre mondiale, elle a été occupée par l'organisation allemande Todd, et réquisitionnée ensuite par les Américains et les Français. Aujourd'hui, le domaine laissé à l'abandon appartient à Monsieur Gustave Leven, des Eaux Perrier et Minérales de France.
En 1983, la commune rachète les communs, extérieurs au parc, à Monsieur Leven pour les restaurer et y installer des locaux à l'usage de la collectivité. L'orangerie ,construite en 1682, en forme de H, au toit mansardé, abrite aujourd'hui la mairie et la salle polyvalente.. L'ancien colombier seigneurial, placé au centre de la cour des communs de l'ancien château, est également au cœur du projet de réhabilitation et d'animation de la commune : il abrite aujourd'hui les locaux de la bibliothèque municipale.
La façade de l'orangerie et le colombier ont été inscrits aux monuments historiques par arrêté du 21 octobre 1985.