Château de Panloy | |
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Période ou style | |
Fin construction | XVIIIe siècle |
Propriétaire initial | maison de Grailly |
Protection | inscrit MH 18/10/1988 |
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Pays | France |
Région historique | Saintonge |
Subdivision administrative | Poitou-Charentes |
Subdivision administrative | Charente-Maritime |
Commune française | Port-d'Envaux |
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Le château de Panloy est situé à Port-d'Envaux en Charente-Maritime ; il est toujours habité par les mêmes descendants, ceux de la maison de Grailly et plus particulièrement par Jean de Grailly.
Guillaume de Ransanne(s) est connu comme le premier seigneur de Panloy, puis on a des traces écrites indiquant les Moreau, qui furent seigneurs de Panloy du début du XVe siècle à 1680.
Saisie et vendue, la seigneurie change plusieurs fois de propriétaire, et le 8 juillet 1760 elle constitue la dot apportée par Marie Sarry, dame de la baronnie de la Chaume de Nancras et de Champagne, de la Tour et de Panloy, à Jacques Michel, baron de Saint-Dizant.
Il reconstruit le château en ne gardant que les deux pavillons d'entrée.
Leur fille Anne-Marie épouse le marquis de Grailly, et leurs descendants sont toujours propriétaires du château.
Durant la Révolution, la marquise, utilisant comme d'autres aristocrates dont les biens, voire la vie étaient menacés, utilise la loi révolutionnaire du divorce, ce qui lui permet de conserver le domaine; quand son mari est amnistié durant le Consulat, il revient en 1802 et ils se remarient en 1806.
Le parc, dessiné au XVIIIe siècle a été réaménagé au XIXe siècle
L'allée principale a été tracée au XVIIIe siècle.
Il existe une charmille.
Près du fleuve, un ancien jardin divisé en six carrés était entouré de viviers.
Il existait alors une construction de la fin du XVIe siècle et un château plus récent, l'un et l'autre en mauvais état.
Il n'en reste qu'un pavillon de style Renaissance tardive, et un autre plus tardif, peut-être mi-XVIIIème, ornés de colonnettes, chapiteaux, caissons sculptés de fleurs, de lions, de masque.
Le château actuel a été construit de 1770 à 1772 par le baron de Saint-Dizant.
En forme de U, il présente une façade centrée par une avancée à fronton triangulaire sculpté des armoiries familiales, ajouté lors des importants travaux d'agrandissement et d'embellissement entrepris vers 1870 par Gaston de Grailly; les deux ailes sont flanquées de quatre pavillons hauts.
Les deux petits pavillons Renaissance, à étage bas, sont à la jonction de la façade et des ailes.
Les toitures couvertes d'ardoises sont percées de lucarnes à fronton sculpté (ajoutés).
En 1877, la toiture originelle à combles brisés "à la Mansard" a été supprimée et refaite plus haute, suivant la mode du XIXe siècle.
La longue terrasse à balustrade de pierre domine la Charente
Le pigeonnier complet, le mieux conservé du département, est une "fuie" cylindrique de 3 000 boulins, à toiture surmontée d'un lanternon, est signé du maître-maçon et daté de 1620 ce qui montre, étant donné la législation alors en vigueur, une terre de plus de 1 000 arpents (33 ares ou un "journal" en Saintonge, qui a donné le mot "journalier", pour ouvrier agricole) .
Ce pigeonnier, la façade et la balustrade sur la Charente sont inscrits à l'I.S.M.H. depuis le 18 octobre 1983.