Château de Portes | |
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Nom local | un vaisseau en Cévennes |
Période ou style | médiéval et renaissance |
Type | architecture fortifiée |
Début construction | XIIe |
Propriétaire actuel | propriétaire privé / association emphytéote |
Destination actuelle | ouvert au public |
Protection | classé MH28 décembre 1984 |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région historique | Roussillon |
département | Gard |
Commune française | Portes |
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Situé sur la commune de Portes dans le Gard, ce château surveillait l’ancien chemin (ou voie) dit de Regordane qu’empruntaient les pèlerins de Saint-Gilles et les Croisés vers la Terre sainte sur dix lieues. Les Anduze, les Randon et les Polignac rendront hommage à l’abbé de Saint-Pierre-de-Sauve pour ce château du XIe au XIVe siècle.
Raymond-Guillaume de Budos, neveu du pape Clément V, achète le 13 février 1321 à Guillaume de Raudon, Seigneur de Saint-Luc, la Baronnie des Portes-Bertrand. Il agrandit le château et le flanque d’au moins deux tours. En 1384, Thibaud de Budos récupère le château, enlevé à son père André qui avait pris le parti des Anglais au début de la Guerre de Cent Ans.
La seigneurie devient de plus en plus riche et puissante jusqu’à ce que Louis XIII l'érige en marquisat en faveur d’Antoine Hercule de Budos. Son frère est évêque d’Agde, une de ses sœurs, duchesse de Montmorency, une autre, abbesse de l’Abbaye aux Dames de Caen. Maréchal de Camp, il est tué au siège de Privas en 1629. Sa fille, Marie-Felice, laisse le château en héritage à son neveu, le Prince de Conti, en 1693, que son descendant vend à Louis XVI en 1781.
A la Révolution, le bien est nationalisé et vendu à six propriétaires successifs. Il aboutit en 1841 entre les mains de la famille de La Vernède qui fera restaurer le monument alors en mauvais état. Aujourd'hui le chateau est la propriété des descendants de la famille Coquebert de Neuville.
A la suite de l’exploitation intensive des mines de charbon sous le site, les terrains s’effondrent provoquant la ruine du château, évacué en 1929, et la démolition du village rebâti 300 m plus loin. Vers 1960, les terrains sont stabilisés. En 1969, une association est créée afin de sauver le château, classé monument historique en 1984.
Le château constitue un témoignage architectural unique en Europe en raison de son éperon à 49 degrés, en forme de proue qui lui a valu le surnom "un vaisseau en Cévennes".