Deux particularités sont importantes en fonction de l'épidémiologie du botulisme :
Les conserves préparées industriellement sont généralement sans danger, l'expérience ayant appris à maitriser les temps de chauffage et les températures nécessaires à éliminer les spores. Par contre, les conserves artisanales ou ménagères sont éventuellement dangereuses.
Le chauffage avant consommation détruit la toxine.
La technique de mise en conserve nécessite :
Avant la mise en conserve, les fruits et légumes doivent être débarrassés de toute terre par lavage soigneux.
Les porcs doivent être abattus à jeun pour éviter la période de bactériémie digestive, toutes précautions étant prises pour ne pas souiller la viande avec le contenu intestinal (ces précautions sont valables aussi pour la prophylaxie des salmonelloses).
Chez l'homme, il n'y a guère de possibilité de diagnostic bactériologique ou sérologique.
C'est seulement dans l'aliment suspect que l'on peut rechercher le bacille ou de préférence sa toxine (plus facile et plus rapide).
Le traitement du malade est décevant pour la raison suivante : contrairement aux autres maladies à toxine (diphtérie, tétanos) où la toxine est élaborée in vivo et résorbée au fur et à mesure de sa production, dans le botulisme toute la toxine est ingérée et résorbée en une fois. Quand apparaissent les premières paralysies, il y a de grandes chances que toute la toxine soit déjà fixée. Or, l'antitoxine ne neutralise que les toxines non encore fixées. Le sérum pourra évidemment protéger plus efficacement les personnes encore en incubation (càd qui ont consommé le même aliment à un repas plus tardif que le ou les malades).