Avec la dissertation et l'écriture d'invention, le commentaire littéraire est le troisième sujet proposé à l'écrit de l'épreuve anticipée de français de l'examen du baccalauréat en France.
Le commentaire littéraire, anciennement dénommé « commentaire composé » ou « commentaire de texte » est, selon le programme d'enseignement du français de l'Éducation nationale « le lieu d’expression d’un jugement personnel sur un texte, dans un vocabulaire précis et pertinent qui permet de le caractériser dans sa spécificité » et ne concerne que l'exercice proposé par les programmes depuis 1972. Noté sur 16 points, le coefficient est égal à 2, sauf dans la série littéraire où il est égal à 3. Le commentaire est une épreuve au choix à l'écrit, mais obligatoire à l'oral, quelle que soit la section d'enseignement.
Tout d'abord, le commentaire nécessite une lecture attentive et analytique de l'extrait proposé. L'élève doit ensuite dégager une problématique pertinente et susceptible d'organiser l'étude autour de deux ou trois axes de lecture. Enfin, le travail doit être construit rigoureusement, en se faisant suivre introduction, développement puis conclusion.
L'épreuve du commentaire littéraire sollicite à la fois esprit d'analyse et esprit de synthèse, jugement critique et qualités argumentatives. Toujours liées aux objets d'étude du programme de français, elle valorise une culture littéraire sensible aux techniques grammaticales, lexicales, de versification ou rhétoriques que l'auteur met en jeu dans le texte.
La dénomination de l'épreuve a évolué avec les différents programmes et réformes de l'enseignement du français. D'abord intitulée « commentaire de texte » en 1972, elle devient « commentaire composé » en 2002 puis « commentaire littéraire » depuis 2006. La dénomination de « commentaire de texte » est conservée au sein de l'épreuve de philosophie mais l'exercice est différent : il s'agit d'analyser un ou plusieurs textes sans recourir aux outils de langue. Au Québec, il existe une épreuve similaire, nommée épreuve uniforme de français.
Le commentaire porte obligatoirement sur un texte littéraire et extrait d'un titre étudié au sein du programme (depuis 2006). « Il peut être également proposé au candidat de comparer deux textes ». Par ailleurs, la consigne est toujours accompagnée d'une question d'orientation et ce depuis la réforme de 2002 : « En séries générales, le candidat compose un devoir qui présente de manière organisée ce qu'il a retenu de sa lecture, et justifie son interprétation et ses jugements personnels. En séries technologiques, le sujet est formulé de manière à guider le candidat dans son travail ». La longueur du texte à commenter ne peut dépasser 15 à 25 lignes ou une ou deux pages, en particulier dans le cas du texte théâtral.
Succédant aux questions d'observation, la consigne du commentaire est souvent très succincte : « Vous ferez de ce texte un commentaire composé. » La pratique du commentaire littéraire souffre aujourd'hui d'une image réductionniste du texte et de sa valeur littéraire. Jugé techniciste, l'exercice ne permettrait pas une lecture et une interprétation sentimentales de l'extrait pour ses détracteurs.
Enfin, « le commentaire composé est couramment pratiqué du lycée à l'université ainsi que dans les classes préparatoires ». Dans l'enseignement supérieur, en filière littéraire, les étudiants composent en effet des « commentaires stylistiques ».