Le « texte » est étymologiquement un « tissu » qui unit et entremêle divers composants linguistiques mais aussi stylistiques ; composants que le commentaire doit présenter. L'objectif premier de l'épreuve est d'évaluer l'apprentissage de tous les outils linguistiques, stylistiques et d'histoire littéraire, au programme au collège puis au lycée. Il s'agit par conséquent d'appliquer ces « objets d'étude » à un texte littéraire afin d'en faire ressortir sa valeur stylistique. La capacité de l'élève à les interpréter selon un contexte précis est également évaluée. Enfin, il permet de mettre en œuvre les capacités tant écrites que de communication (lors de l'épreuve orale surtout) faisant partie du « socle commun de connaissances et de compétences ».
Le commentaire consiste en l'explication d'un texte, pouvant appartenir à n'importe quel genre (théâtre, poésie, roman, article de presse , etc.), à n'importe quel type (argumentatif, polémique, épique, narratif, poétique), ou période littéraire (romantisme, surréalisme , etc.).
L'épreuve évalue également la capacité personnelle de l'élève à organiser, structurer et expliquer son analyse du texte, tout en cernant les enjeux que celui-ci pose. Le commentaire littéraire se construit donc sur deux démarches antagonistes mais à réunir dans une même production :
Le document d'accompagnement aux programmes évoque les enjeux du commentaire littéraire en ces termes : « L’élève est donc invité à analyser et comprendre un texte puis à le caractériser, à proposer un jugement sur ce texte en fonction des caractéristiques essentielles qu’il en a dégagées, et à justifier ce jugement par une argumentation fondée sur les analyses précises qu’il a menées : formation du jugement critique et analyse respectueuse du texte en sont les deux enjeux essentiels. » Le commentaire littéraire se fonde donc sur une méthode propre, permettant d'exploiter des procédés littéraires, susceptibles de mettre en lumière le style de l'auteur, ainsi que les enjeux propres au texte et à son contexte de production. Enfin, l'élève doit faire preuve de neutralité et d'objectivité tant dans son argumentation que dans son écriture. Le commentaire conserve les faveurs des professeurs de français, par rapport à la dissertation, en raison de cette double exigence de méthode.
La pratique du commentaire n'est acquise qu'en première, il est alors le cadre dans lequel peut s'exercer le jugement critique personnel de l'élève. Il doit concerner chaque séquence pédagogique et doit permettre de réinvestir les acquisitions en matière de maîtrise de la langue. La classe de seconde ne l'aborde qu'à travers « des exercices brefs et fréquents [qui] développent l'écriture d'invention, en même temps qu'ils forment à l'écriture de commentaire et à la dissertation ».
Toutefois, l'épreuve varie selon les séries d'enseignement. Pour les séries technologiques, « le libellé du commentaire prend la forme de deux (voire trois) questions qui orientent et balisent un « parcours de lecture » ». Contrairement au commentaire littéraire demandé aux séries générales, « il n’est pas nécessaire d’exiger du candidat la rédaction de transitions, d’une introduction et d’une conclusion canoniques », même si la cohérence du propos est attendue. Dans les séries générales, « le commentaire peut prendre des formes d’organisation variées : plan en deux ou trois parties, ou élaboration plus souple d’un mouvement qui épouse la construction du sens ».
La classe de terminale littéraire est la seule de ce niveau à continuer la production de commentaires littéraires, dans une démarche d'approfondissement.