Conopodium majus | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Apiales | ||||||||
Famille | Apiaceae | ||||||||
Genre | Conopodium | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Conopodium majus (Gouan) Loret & Barrandon, 1886 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Clade | Angiospermes | ||||||||
Clade | Dicotylédones vraies | ||||||||
Clade | Astéridées | ||||||||
Clade | Campanulidées | ||||||||
Ordre | Apiales | ||||||||
Famille | Apiaceae | ||||||||
| |||||||||
|
Conopodium majus, le conopode dénudé, est une espèce de la famille des Apiaceae (Ombellifère). C'est une petite plante dont le tubercule souterrain est comestible et a un goût de noisette. À sa floraison entre mai et juillet (petites fleurs blanches), elle perd ses feuilles (ce qui lui vaut son nom vernaculaire).
En Europe occidentale : on le retrouve de l'Italie à la Norvège. Il est commun dans les îles Britanniques, rare sur le continent à hauteur de la mer du Nord, mais semblant en extension vers le Nord et le Nord-Est. On le rencontre aussi en Afrique du Nord.
On trouve ce conopode dans les bois clairs et les clairières, en lisière ou dans les chemins de forêts. Généralement sur sols acides, légers.
Mangé cru, on lui prête des vertus apaisant les aigreurs d’estomac. Il peut aussi se déguster poêlé, ou autre (cf. infra). En Irlande on dit que le Conopode est la nourriture préférée des Leprechauns. En Écosse, un adage dit du conopode « si vous en mangez trop, vous aurez des poux plein la tête ».
Mieux vaut ne ramasser les tubercules que là où la plante est vraiment abondante. En général, ils sont profondément enfoncés dans la terre et la tige se casse facilement : leur récolte n'est pas toujours facile.
On l’appelle Janotte ou Jarnotte, Génotte ou Gernotte, Jeanette, Jeanotte. Mugette dans les Pyrénées, Abernotte en Vendée, Kraoñ–douar, keler ou kolor en Basse-Bretagne, Kokolodig en Pays Bigouden, Castañuelas (« la castagnette ») en Espagne.
On la dit très prisée par les ours bruns dans les Pyrénées françaises. En Angleterre, c’est au cochon que l’on attribue cette popularité, d’où les appellations pignut ou hognut.
Aussi, par dérivé, on l’appelle la noix de saint Antoine (Antoine d'Égypte, qui était entre autres, le patron des porchers). En effet, de nombreuses représentations du saint (seulement depuis la fin du XIVe s.) nous le montrent accompagné d'un cochon portant une clochette. Le cochon n'a rien à voir avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 : les Antonins. Les porcs n'avaient pas le droit d'errer librement dans les rues, à l'exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette.
Étymologiquement, le mot Jarnotte et tous ces dérivés est hérité d’un dialecte viking du Moyen Âge : le vieux norrois. Ainsi, la Jarðhnot, comme ils l’appelaient, est une noix [hnot] de terre [jarð]. À noter qu’aujourd’hui en Norvège, on l’appelle Jordnøtt.