Criquet nomade - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Morphologie

  • Taille des ailés mâles : 6 à 7 cm.
  • Taille des ailés femelles : 6 à 8,5 cm.

Alimentation

Le criquet nomade est un ravageur polyphage. Têtefort & Wintrebert (1967) et Faure (1935) notent que les plantes suivantes sont consommées par les solitaires : grandes graminées (maïs, canne à sucre, sorgho), palmiers (Hyphaene shatan, Bismarkia nobilis), bambou, bananier, tabac, les citrus, choux, tomates, laurier rose, manguier, sisal, manioc et euphorbes arbustives…

Comportement

Le criquet nomade a un comportement semi-arboricole. Il privilégie les environnements herbacés souvent embroussaillés et denses avec de hautes graminées. En saison sèche, il utilise des perchoirs arbustifs voire arborés.

Ennemis naturels

Des acariens rouges, du genre Eutrombidium, peuvent être abondants sur les ailes, mais ont peu de conséquences sur la physiologie du criquet (Anonyme (COPR) 1982). Têtefort & Wintrebert (1963, 1967) et Descamps & Wintrebert (1966) soulignent que les larves de Stomorhina lunata (diptère, Calliphoridae), de Mylabris (coléoptère, Tenebrionoidea, Meloidae) et de Scelio howardi et S. zolotarevskyi (hyménoptères, Scelionidae) sont de redoutables prédateurs d’oothèques du criquet nomade. Le parasitisme par les Scelionidae (S. horwardi en particulier), par les acariens et la prédation par des larves de diptères Bombyliidae (Anastoechus sp.) ne contribueraient à la mortalité que de manière anecdotique. Têtefort & Wintrebert (1967) notent que les premiers stades larvaires sont les plus attaqués. De nombreux prédateurs sont cités : fourmis, araignées, batraciens (Ptychadena mascareniensis) et des reptiles lacertiliens (Chalarodon madagascariensis, Oplurus cyclurus, Chamaeleo sp.). A Madagascar, Oplurus cuvieri, un lézard de grande taille (15 à 25 cm) est localement abondant et se nourrit de larves et d’imagos de criquet nomade. Beaucoup d’observations ont été effectuées sur l’impact des oiseaux sur les pullulations du criquet nomade, mais hormis quelques cas localisés, leur capacité à influer significativement sur le devenir d’une invasion est négligeable. Milans (Milvus migrans ægyptius), crécerelles (Falco newtoni), guêpiers (Merops superciliosus), faucons concolores (Falco concolor) sont cités par Frappa (1935). En Tanzanie, Vesey-Fitzgerald (1954) a démontré que les déplacements de cigognes (Ciconia ciconia) durant les invasions sont largement dépendants de la présence et des déplacements des essaims de criquets. Le martin triste (Acridotheres tristis), après l’île Maurice, a été introduit à Madagascar dans la deuxième moitié du XIXème siècle pour la lutte contre le criquet nomade, là aussi sans grand succès (Hemming 1964). À noter, enfin, que le héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) forme des regroupements de haute densité qui se déplacent à la recherche de nourriture dans les endroits infestés de criquets.

Kooyman (1999) recense les agents pathogènes champignons, bactéries, nématodes et protozoaires, collectés dans la nature et susceptibles d’être utilisés en lutte biologique. À ce jour seul le champignon Metarhizium anisopliae a fait l’objet d’essais à grande échelle (Price et al. 1999, Van der Walk 2007)

Écologie

Le criquet nomade est un acridien méso-hygrophile. Les biotopes des imagos de N. septemfasciata sont généralement des savanes hautes et denses arborées ou buissonneuses (Descamps & Wintrebert 1966, Randrianasolo 1978). La forêt n’est jamais colonisée.

La durée d’incubation des œufs est relativement longue 20 à 35 jours selon les conditions thermo-hydriques. Par ailleurs, la ponte, au début de la saison des pluies, se déroule dans une période météorologique instable. Le risque majeur vient de l’inondation des œufs en cas de pluies précoces et brutales. D’un autre côté une période de sécheresse pourra nuire au développement embryonnaire, jusqu’à tuer l’embryon. Le choix d’un site de ponte est donc crucial du point de vue de la dynamique des populations puisque c’est l’unique période où une population peut multiplier ses effectifs, sans apport de populations allochtones.

Les biotopes de développement des larves et des jeunes ailés sont sensiblement les mêmes que les zones de ponte. Si des zones de pontes sont inondées par la suite, les larves peuvent se développer en haut de la strate herbeuse (Bredo 1938b, Burnett 1951a).

Page générée en 0.100 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise