Déchets d'équipements électriques et électroniques - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Paradoxe

Les DEEE devraient d'abord être reconditionnés avant d'être recyclés. La remise en état et la réutilisation d'un EEE est bien plus efficace pour protéger l'environnement car elle allonge la durée d'utilisation. Cette approche permet notamment de laisser plus de temps à la filière DEEE (encore sous dimensionnée) de s'organiser et de se développer. Paradoxalement, en France, la filière de retraitement des DEEE est financée par les particuliers (via l'éco-taxe). Mais ce sont les fabricants de matériels qui pilotent les 4 éco-organismes agréés. Les fabricants n'ont pas intérêt à privilégier le reconditionnement car les produits d'occasions font concurrence aux produits neufs qu'ils vendent.

Alternatives

Pour une partie des déchets, les recycleries offrent une seconde vie pour des matériels réparés et nettoyés puis remis en vente à des prix moins élevés, ce qui permet de réduire encore l'empreinte écologique des utilisateurs et des matériels.

Recyclage

Recyclage de tubes cathodiques en Inde à New Delhi (Shastri Park)

Conscient que les déchets électroniques sont une source de pollution et de danger pour l'Homme, le recyclage s'organise peu à peu dans de nombreux pays afin de récupérer notamment les métaux précieux contenus dans ces déchets. Aux États-Unis ou en France, le recyclage devient obligatoire et les déchets doivent être pris en charge par des filières et entreprises spéciales. Une règlementation internationale, la convention de Bâle, impose aux pays exportateurs de déchets dangereux à signaler au destinataire la nature des déchets. L'union européenne impose aux fabricants de produits électroniques de prendre en charge le traitement de leurs propres déchets.

Malgré cela, de nombreux déchets électroniques quittent les pays développés vers les pays en sous-développement où toute une filière s'est mise en place comme à Accra au Ghana. De nombreux enfants démontent, trient et brulent des déchets électroniques afin de récupérer les métaux comme le cuivre. Les autres débris non valorisés sont rejetés dans l'environnement ou brulés dégageant de nombreux produits dans l'air, l'eau et le sol, toxiques pour l'environnement et l'homme. La Chine est également devenue depuis les années 1980 un cimetière pour les déchets électroniques.

Situation (production, recyclage) en France

En France, la quantité de déchets électroniques produite par an et par habitant est estimée entre 14 kg et 24 kg, avec une augmentation de 4% par an.

  • Les consommateurs contribuent au processus en payant une éco-participation ou éco-taxe, comprise dans le prix d'achat des nouveaux équipements. Cette participation va de 0,10 € à 13,00 €.
  • la nouvelle filière DEEE (officialisée en 2007) disposait en novembre 2009 de 16000 points de collectes sélectives sont créées, avec un poids de collecte estimé fin 2008 à 4,5 kg/hab/an. Fin 2009, 3 800 producteurs devant adhérer à l’un des 4 éco-organismes agréés pour la gestion des DEEE ménagers (Ecologic, Eco-systèmes, ERP ou Récylum). Plus 18 600 points de collecte ont été ouverts par les distributeurs et 3 400 par des collectivités territoriales. Le 1er objectif européen était de 4 kg/habitant/an. Il est atteint en 2009, et même dépassé avec 5,7 kg récolté par habitant, soit 371 000 t en 2009 (objectif : 10 kg/hbt 2014). Ces déchets ont selon la filière été recyclés à 81% et 4 000 t ont fait l’objet d’un réemploi.
  • Dans la nomenclature des déchets, à partir de 2002, le code d'un DEEE commence toujours par 16 02 ou 20 01.
  • Contrairement à la filière grand public, la filière professionnelle n'est pas centralisée autour des 4 éco-organismes agréés. Une entreprise peut faire appel à n'importe quel prestataire certifié. À partir du 1er juillet 2010, les déchets électriques et électroniques professionnels du bâtiment (éclairages (routiers, de sécurité et autres luminaires), systèmes d’alarme, thermostats, programmateurs, systèmes de sécurité incendie, etc récupérés en grande quantité lors des chantiers de rénovation ou déconstruction) devront être recyclés via une nouvelle filière mutualisée confiée à l’éco-organisme Récylum. Les déchets seront enlevés sur site, ou déposés dans une déchetterie professionnelle privée (150 prévues pour juillet 2010). Tous les équipements doivent être acceptés gratuitement (quelle que soit la marque, et la date de fabrication ou de collecte). Selon l'Ademe, seuls moins de 8 % des équipements de ce secteur avaient été en 2007 sélectivement collectés pour être retraités et 90 % des 1,7 million de tonnes de DEEE ne sont pas recyclés.
Page générée en 0.121 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise