Les DEEE devraient d'abord être reconditionnés avant d'être recyclés. La remise en état et la réutilisation d'un EEE est bien plus efficace pour protéger l'environnement car elle allonge la durée d'utilisation. Cette approche permet notamment de laisser plus de temps à la filière DEEE (encore sous dimensionnée) de s'organiser et de se développer. Paradoxalement, en France, la filière de retraitement des DEEE est financée par les particuliers (via l'éco-taxe). Mais ce sont les fabricants de matériels qui pilotent les 4 éco-organismes agréés. Les fabricants n'ont pas intérêt à privilégier le reconditionnement car les produits d'occasions font concurrence aux produits neufs qu'ils vendent.
Pour une partie des déchets, les recycleries offrent une seconde vie pour des matériels réparés et nettoyés puis remis en vente à des prix moins élevés, ce qui permet de réduire encore l'empreinte écologique des utilisateurs et des matériels.
Conscient que les déchets électroniques sont une source de pollution et de danger pour l'Homme, le recyclage s'organise peu à peu dans de nombreux pays afin de récupérer notamment les métaux précieux contenus dans ces déchets. Aux États-Unis ou en France, le recyclage devient obligatoire et les déchets doivent être pris en charge par des filières et entreprises spéciales. Une règlementation internationale, la convention de Bâle, impose aux pays exportateurs de déchets dangereux à signaler au destinataire la nature des déchets. L'union européenne impose aux fabricants de produits électroniques de prendre en charge le traitement de leurs propres déchets.
Malgré cela, de nombreux déchets électroniques quittent les pays développés vers les pays en sous-développement où toute une filière s'est mise en place comme à Accra au Ghana. De nombreux enfants démontent, trient et brulent des déchets électroniques afin de récupérer les métaux comme le cuivre. Les autres débris non valorisés sont rejetés dans l'environnement ou brulés dégageant de nombreux produits dans l'air, l'eau et le sol, toxiques pour l'environnement et l'homme. La Chine est également devenue depuis les années 1980 un cimetière pour les déchets électroniques.
En France, la quantité de déchets électroniques produite par an et par habitant est estimée entre 14 kg et 24 kg, avec une augmentation de 4% par an.