Domaine de la Garenne Lemot - Définition

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Les maisons du jardinier et du portier

La maison du jardinier est le premier bâtiment construit dans le domaine, et ce, dans un style italianisant. Après un premier projet en 1808, Crucy dessine les plans inspirés directement de l'architecture rurale toscane en 1809. Les travaux commencent en 1811 pour s'achever en 1815. La maison est composé d'un pavillon d'entrée agrémenté d'une galerie d'arcades surmonté d'une loggia. La maison est complétée par une grange, deux remises et un pigeonnier. C'est surtout dans ce bâtiment qu'a habité Lemot, la villa étant à peine achevée à sa mort.

La maison du portier est construite en 1817 à proximité des berges de la Sèvre. Entrée du parc, c'est une évocation des maisons rurales de l'Ombrie.

La villa Lemot

Le bâtiment est édifié par l'architecte d'origine belge Pierre Louis van Cleemputte, après plusieurs projets de Mathurin Crucy. Centre de gravité du parc, son architecture est de style néo-palladien. Composée d'un corps de bâtiment principal et de deux ailes en retour, la façade au sud-ouest s'ouvre par une loggia sur la vallée de la Sèvre et sur quelques fabriques située en face, de l'autre côté de la rivière. Barthélémy Lemot fait ajouter au bâtiment un belvédère en son sommet, ainsi qu'une colonnade en hémicycle donnant sur la grande allée d'accès, cette grande allée ne datant que de 1930. Il achève aussi l'aménagement intérieur vers 1866 par l'installation d'une galerie des illustres qui représente des artistes en médaillon, tous amis de son père, François-Frédéric.

Usages actuels

Propriété du conseil général, le domaine voit s'installer le Fonds régional d'art contemporain des Pays de la Loire en 1988 et ce jusqu'en 1994, date de son déménagement à Nantes. Le domaine se spécialise alors dans le Land Art où plusieurs œuvres y sont installées à demeure. Des expositions d'art contemporain ont encore lieu chaque année, ainsi que des spectacles. Un centre de documentation de 3 000 ouvrages est installé dans la villa.

Les fabriques

Les fabriques du parcs sont inspirées directement de l'antiquité mais aussi de l'histoire nationale ou locale, sur le modèle des parcs du XVIIIe siècle comme celui d'Ermenonville.

  • Le temple de Vesta : la plus grande fabrique du parc, due sans doute à des plans de Crucy, modifiés par Cleemputte et Lemot. Construit de 1819 à 1822, c'est une allusion directe au tholos de Tivoli. De plan circulaire donc, elle est composée de 18 colonne à chapiteaux doriques.
  • La grotte d'Héloïse : est une allusion directe à Héloïse d’Argenteuil, maîtresse de Pierre Abélard, ce dernier étant né, non loin de là, au Pallet. Dans cette grotte aménagée et transformée, un poème d'Antoine Peccot, neveu de Crucy, y est gravé en 1813.
  • Le rocher Rousseau : contient le poème de l'anglais William Shenstone déjà gravé dans la grotte de la fontaine du parc d'Ermenonville.
  • Le rocher Delille : supporte depuis 1815 le vers du poète Jacques Delille « Sa masse indestructible a fatigué le tems », déjà présent sur un rocher du parc de Mortefontaine.
  • L'édicule à l'antique : dessiné par Crucy, cet édifice prenant la forme d'un oratoire rural était destiné à recevoir une statue.
  • Le tombeau à l'antique : dessiné lui-aussi par Crucy, il reprend la forme du tombeau de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville. Il comportait l'inscription peinte « et in Arcadia Ego ». On retrouve ce tombeau dans les peintures de Hubert Robert et cette inscription gravée sur une sépulture dans un tableau de Nicolas Poussin.
  • La colonne de Madrid : serait un réemploi d'un élément architectural du château de Madrid, détruit à la fin du XVIIIe siècle.
  • La borne miliaire : érigée en 1813, elle évoque le passage d'une supposée voie romaine entre Nantes et Poitiers qui traversait le domaine.
  • Le bain de Diane : enrochements naturels aménagés en 1815 dans le lit de la rivière. L'effet sauvage des lieux est renforcé par les bosquets d'arbres autour.
  • Le moulin de Plessard : il a simplement été laissé en état par Lemot, à cheval sur la rivière. Il a été reconstruit dans le style italien dans le courant du XIXe siècle.

De l'autre côté de la Sèvre :

  • L'obélisque : dessinée par Crucy, c'est lui qui convainc Lemot de l'installer de l'autre côté de la rivière pour en renforcer la perspective. L'édifice est construit en 1815 sur un terrain situé sur la commune de Cugand, en Vendée.
  • Le temple de l'Amitié : c'est une ancienne chapelle funéraire située dans le cimetière de Clisson sur laquelle Lemot a fait ajouter un portique dorique sur la façade donnant sur la vallée et sur la villa du domaine. Le temple aurait dû recevoir la dépouille des frères Cacault en compagnie de celle de Lemot mais finalement seul ce dernier y est inhumé.
  • La colonne Henri IV : est une colonne surmontée d'un buste du roi de France. Elle est destinée à procurer une perspective à la terrasse de la villa.
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