Mathurin Crucy | |
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Présentation | |
Naissance | 2 février 1749 Nantes |
Décès | 1826 |
Activité(s) | Architecte-voyer de la commune de Nantes Architecte du département de la Loire-inférieure |
Formation | Jean-Baptiste Ceineray, Étienne-Louis Boullée Académie royale d'architecture |
Œuvre | |
Réalisations | Place Graslin Place Royale (Nantes) Cathédrale Saint-Pierre de Rennes Palais de la Bourse (Nantes) La Garenne Lemot |
Distinctions | Prix de Rome (1774) |
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Architecte et urbaniste français né à Nantes le 2 février 1749 et mort en 1826, Mathurin Crucy est le concepteur d'un programme urbain et architectural de style néo-classique qui a profondément marqué sa ville natale.
Fils d'un entrepreneur de bois de charpente, Mathurin Crucy suit une formation d'architecte à Nantes au sein de l'atelier de Jean-Baptiste Ceineray. Avec l'aide de celui-ci, il monte à Paris et rencontre l'architecte Étienne-Louis Boullée et le peintre Joseph-Marie Vien. Ce dernier l'aide à accéder à l'Académie royale d'architecture en 1771. Il est le lauréat du premier prix de l'Académie en 1774, appelé par la suite Prix de Rome, pour son projet de "Bains publics d'eau minérale". C'est le moyen pour lui d'effectuer un séjour en Italie pendant quatre ans. Il côtoie à la Villa Médicis le peintre Jacques-Louis David et découvre les villas de l'architecte Andrea Palladio.
Il revient à Nantes en 1779 et succède à Ceineray comme architecte-voyer de la commune en 1780. Il est donc chargé de la direction des grands aménagements urbains en cours à l'époque et notamment la transformation de l'actuel quartier Graslin et de la Bourse. Il est ainsi à l'origine du plan d'urbanisme de l'actuelle Place Graslin et du théâtre du même nom.
Ce fut lui qui eu l'honneur de sauver de la destruction le tombeau du Duc François II de Bretagne et de Marguerite de Foix (actuellement dans la Cathédrale Saint-Pierre de Nantes) lors de la destruction de l'église des Carmes (paroisse ducale) en 1793.
Il démissionne en 1800 pour se consacrer à l'atelier de construction navale familial avec son frère Louis, activité en pleine expansion en raison des guerres avec l'Angleterre. Son entreprise, basée à Basse-Indre, construit entre autres les frégates de la flotte napoléonienne mais elle fait faillite en 1808 et il abandonne totalement cette activité en 1810. Il est nommé architecte du département de la Loire-inférieure en 1809.
En 1808, il est appelé par le sculpteur François-Frédéric Lemot (1771-1827) pour réaliser un domaine d'inspiration italienne, dans la commune de Gétigné (près de Clisson). C'est l'actuel domaine de la Garenne Lemot. Il entame l'aménagement du parc et construit la maison du jardinier de la Garenne, entre 1811 et 1815, l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture rustique à l'italienne en France. Il se brouille avec Lemot en 1821 et n'achève jamais le projet, laissé à son successeur Pierre-Louis Van Cleemputte.
Sa nièce, Zita Crucy, se marie avec Constant Douillard, lui-même architecte des hôpitaux de Loire-Inférieure et concepteur de la place du Sanitat et de l'hôpital général Saint Jacques à Nantes.