Éducation en Tunisie - Définition

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Réformes du secteur

Le système éducatif tunisien est fondé sur le modèle français. Par conséquent, les efforts des réformateurs ont porté sur l'arabisation du cursus scolaire et universitaire. Étant donné le nombre de nationaux francophones et l'absence d'enseignants qualifiés en arabe pour enseigner les matières scientifiques, les décideurs politiques maintiennent le français, à la fois comme langue étrangère et comme langue de l'enseignement des mathématiques et des sciences à l'école primaire. Les sciences humaines et sociales sont progressivement arabisées, d'abord dans le primaire, puis dans le secondaire. Dans les années 1970, la décision est prise d'accentuer l'arabisation dans tous les domaines après le primaire, sauf dans l'enseignement professionnel et technique. À l'université, le français est maintenu comme langue d'enseignement dans les instituts de technologie et les facultés de science.

Plusieurs autres réformes sont menées depuis l'indépendance en vue d'améliorer le système éducatif à tous les niveaux. Ainsi, la loi de réforme de l'éducation de 1958 fait porter ses efforts sur l'enseignement professionnel et technique, et la formation d'une nouvelle espèce d'enseignants qui sont qualifiés pour enseigner dans le nouveau cursus en mettant l'accent sur l'arabisation, la littérature, la pensée islamique, l'histoire et la géographie de la Tunisie et de l'Afrique du Nord. Par la suite, en 1969, la loi sur l'enseignement supérieur place toutes les institutions d'enseignement et de recherche scientifiques reconnues par l'État sous la coupe de l'Université de Tunis, un établissement créé en 1960, en incorporant plusieurs écoles supérieures et instituts existants. Au cours de l'année scolaire 1990-1991, la nouvelle loi sur l'éducation introduit une durée allongée d'enseignement aux niveaux primaires et secondaires, en passant d'un cursus de douze ans à un total de treize ans ; il rend également obligatoire pour les écoliers de six à seize ans d'arriver à un niveau d'instruction minimal. La Tunisie introduit aussi une approche fondée sur les aptitudes dans le cursus scolaire en 2000 et modifie les manuels scolaires en conséquence. La loi sur l'éducation de 2002 souligne par ailleurs l'importance des technologies de l'information et de la communication dans le secteur éducatif.

Éducation des adultes

Le gouvernement tunisien a présenté un programme national d'alphabétisation des adultes en avril 2000. Supervisé par le ministère des Affaires sociales et de la Solidarité, il a été soutenu par diverses organisations de la société civile et des ONG qui ont contribué à faire en sorte que les adultes acquièrent des compétences utiles sur le marché du travail. Par exemple, en 2006-2007, 5 000 jeunes âgés de moins de 30 ans, dont quarante femmes, ont pris part à des cours d'initiation à la formation professionnelle.

Intégration des technologies de l'information et de la communication

La Tunisie est soutenue par des organisations (Banque mondiale, Microsoft et Apple) dans l'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) à tous les niveaux du système éducatif. Celles-ci fournissent un appui au gouvernement dans la mise en œuvre des programmes de formation du personnel en matière de TIC, soutiennent le développement professionnel, fournissent des opportunités de réseautage, recherchent, développent et évaluent de nouvelles approches dans la mise en place de l'infrastructure des TIC dans le pays. Parmi ces projets novateurs figurent les laboratoires mobiles et les bus connectés à Internet par satellite ; ils sont destinés aux écoles des zones rurales ou éloignées et visent à réduire la fracture numérique.

En 2004, le système éducatif comptait 22 000 ordinateurs (0,28 par classe) mais, en 2006, ce nombre s'élevait à 57 000 (0,71 par classe) ; le programme présidentiel 2004-2009 visait à atteindre un ordinateur par classe à la fin de la législature ; il était aussi prévu que le nombre d'enseignants formés passerait à 80 000 en 2009 contre 60 000 en 2006.

Tous les instituts d'enseignement supérieur sont connectés à Internet par un fournisseur public : le Centre de calcul El Khawarizmi. L'intégration des TIC dans l'éducation est encore renforcée par l'école virtuelle tunisienne (EVS) et de l'Université virtuelle de Tunis (UVT). Ainsi, la Tunisie a été l'un des premiers pays d'Afrique du Nord et parmi les pays arabes à s'engager dans le domaine de l'enseignement à distance et de l'e-learning à travers le lancement de l'EVS en janvier 2002 ; celle-ci offre gratuitement des cours interactifs, des modules de révision, de l'assistance et des formations aux TIC. Quant à l'UVT, établie sur l'initiative du gouvernement en 2003, elle offre 20 % des cours par le biais de l'e-learning. Si elle ne couvre pas toutes les spécialités, elle décerne cependant des diplômes et des certificats. 207 modules, représentant plus de 8 000 heures, prêts à l'emploi.

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