Église Saint-Yves-des-Bretons - Définition

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L'ancienne église

Saint André de Mortariis

Saint-Yves-des-Bretons fut fondée en lieu et place d'une autre église Saint-André de Mortariis. Une bulle de Célestin III datant du 7 mai 1194 place l'église sous la juridiction spirituelle du cardinal de San Lorenzo in Lucina et sous la direction temporelle des religieuses du monastère de Santa Maria in Campo Marzo. Cette bulle en confirme une autre, antérieure, remontant au temps du pontificat d'Innocent II (1130-1143). Elle est également mentionnée au siècle suivant dans un catalogue des églises romaines du temps de Grégoire X (1271-1276) et dans une bulle d'Innocent IV (3 août 1290), époque à laquelle vivait saint Yves (1253-1303). Au XIVe siècle, elle est citée dans le catalogue anonyme de Turin sous le nom de Saint-André de Marmorariis. Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé avance l'hypothèse que fabricants de mortiers et marbriers étaient probablement réunis dans une seule et même confrérie, les mortiers se faisant en marbre. Romane, peut-être à l'image de Santa Maria in Cosmedine si l'on se reporte à une gravure de Giuseppe Vasi (1710-1782) où l'on aperçoit le clocher de l'église dans la partie centre gauche, elle était formée d'une nef à deux collatéraux et abside, à six travées, avec des colonnes antiques et un pavé ancien ad opus alexandrinum.

Saint-Yves-des-Bretons

C'est donc cette église qui fut attribuée à la colonie bretonne vivant à Rome. De cette ancienne église, sont conservés un certain nombre de vestiges. Certains ont trouvé leur place dans la nouvelle église, la plupart se trouvent à Saint-Louis-des-Français. A l'époque de sa destruction, un historien, Jules de Laurière nous en fournit une description dans une note rédigée en mars 1879 publiée en 1888 enrichie d'une autre contribution concernant Saint-Yves-des-Bretons pour le Congrès d'archéologie de France en 1886 se tenant à Nantes.

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autel de marbre provenant de l'ancienne église Saint-Yves-des-Bretons, XIIe siècle
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Reconstitution graphique sommaire de la façade de l'ancienne église Saint-Yves-des-Bretons (Sant Ivo dei Brittoni) d'après la gravure de Giuseppe VASI (1710-1782)

Nous le savons, l'église possédait quatre autels : le maître-autel dédié à saint Yves et trois autres à la Vierge, sainte Anne et saint Joseph. L'un de ces trois autels latéraux est aujourd'hui conservé à Saint-Louis-des-Français. Citons Jules de Laurière: « Mais de toutes ces épaves, il en est une qui domine les autres en intérêt. C'est un autel de marbre blanc, porté sur cinq colonnes, dont quatre aux angles et la cinquième au centre. Elles reposent sur un socle plat mais le tout, table, socle, colonnes et chapiteaux est monolithe. (...) Cet autel rappelle par l'ensemble de sa disposition celui qui se trouve en France, à Tarascon dans la crypte de Sainte-Marthe. (...) Mais l'autel de Tarascon se rapporte à une époque bien plus reculée que celui de Saint-Yves; car ce dernier, à en juger par son caractère, ne peut être attribué qu'au XIIe siècle ». Selon Laurière, ce type d'autel à 5 pieds est très rare. A l'époque où il rédige sa note, il mentionne la présence d'un autel semblable conservé au musée de Marseille, daté du Ve siècle et un autre conservé au musée de Vienne. Les autels de ce genre possédant 5 pieds sont « d'une excessive rareté. Indiquons cependant un autel de ce genre déposé au musée de Vienne (Isère). Il est monolithe : mais il n'a que trois colonnettes pour support et la forme de sa table est semi-circulaire. »

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