L'Église Sainte-Jeanne d’Arc est un édifice religieux situé dans la ville du Mans, à la démarcation entre le secteur centre et le secteur Sud-Ouest. Il est un ancien hôpital religieux construit au XIIe siècle. Il est aujourd'hui connu sous quatre noms : en temps qu'ancien hôpital ou hôpital de Coëffort, et en temps qu' église de la Mission. Puis, l'édifice prend définitivement le nom d' église Sainte-Jeanne d'arc en 1923 et la création de la paroisse du même nom. Malgré une façade peu avenante et montrant de grandes irrégularités, l'église fait partie des plus anciens édifices de la ville encore conservé de nos jours. De plus l'intérieur révèle de superbes architectures. L'église est connu de par le monde pour avoir été le lieu de trouvaille du Trésor de Coëffort, jugé comme l'un si ce n'est le plus bel ensemble d'orfèvrerie civile médiévale jamais trouvé en Europe. L'édifice est classé aux monuments historiques depuis le 20 octobre 1947.
Il fut fondé en 1180 par Henri II Plantagenêt, comte du Maine et roi d'Angleterre. L'ordonnance du roi a été faite entre 1180 et 1182, la construction dut s'étaler jusqu'en 1207 soit la date de la sentence arbitrale. Sa création a été faite en expiation du meurtre de Thomas Becket, alors archevêque de Cantorbéry, un peu après celle de l'hôpital Saint-Jean d'Angers. Comme ce dernier, l'architecture est entièrement de style Plantagenêt. Bien qu'aujourd'hui l'hôtel-dieu soit complètement englobé par la ville et se situe à quelques mètres du secteur centre, le terrain choisit pour la construction de l'édifice était à l'époque, situé bien loin de l'ancienne cité médiévale. Si le faubourg Saint-Nicolas, protégé par l'abbaye de la Couture est déjà situé à presque 1 kilomètre des remparts, le lieu de construction de l'hôtel-dieu est au milieu des champs et situé à plus de 2,5 kilomètres. Cependant il trouve sa place et surtout son utilité au bord d'une route de pèlerinage et surtout, il devient un mi-chemin très pratique entre la commune de Pontlieue et la couture, nouvel établissement régisseur des paroisses dans la région du Mans. L'hôtel-dieu reçoit malades, pauvres et pèlerins. Au Mans, le pôle médicinal existe alors déjà la vieille ville, sur l'actuelle place Saint-Pierre, alors également pôle ecclésiastique. Les responsables de Coëffort sont des frères et des sœurs laïcs placés sous l'autorité de l'évêque. Surtout l'édifice est un lieu de pardon et de distributions d'indulgences. Après quelques siècles, l'édifice accueillera les enfants trouvés. Au XIVe siècle, l'hôtel-dieu est agrandi de chapelles grâce à de riches bourgeois manceaux. Le dispensaire était alors composé d'une grande salle pour malades agrandie au XVIe siècle puis transformée en chapelle en 1649 par saint Vincent de Paul. Quelques années plus tôt, en 1645, les lazaristes reçoivent le bâtiment en charge. Ils s'occupent à la fois de l'hôpital mais ouvrent en plus un séminaire. En 1652, on dénombre 118 malades. En 1769, les malades de tous les dispensaires des faubourgs sont transférés dans le nouvel hôpital, situé dans le quartier des halles. Les lazaristes restent cependant dans l'hôtel-dieu jusqu'en 1791. Dès lors, l'édifice devient bien national. En 1793, le mobilier est vendu. Le retable maître-hôtel a pu être retrouvé et identifié dans l'église de Fay. Deux hôtels secondaires sont retrouvés dans l'église de Mulsanne. L'église et le séminaire servent à enfermer les prêtres réfractaires de la ville. L'armée investit l'édifice et réalise de multiples transformations notamment avec l'aménagement d'une écurie. En 1923, la nouvelle paroisse Sainte-Jeanne d'arc est fondée. En 1951, l'armée française abandonne définitivement l'usufruit qu'elle possède. C'est la même année que les travaux de rénovation peuvent commencer. Le 28 octobre a lieu la bénédiction de la première tranche de travaux. Le 26 janvier 1953 est une date importante. On exhume un tombeau contenant l'un des plus grands ensemble de couverts du XVIe siècle jamais rencontré en Europe. Le trésor de Coëffort devient un référence mondiale. Ils sont aujourd'hui visibles au musée archéologique du Mans. Le 3 avril 1955, les travaux sont achevés et l'église est inauguré par le cardinal Grente, archevêque du Mans. Mais le plus gros reste à faire, de 1973 à 2005 dureront les travaux de restauration des voûtes. Quant au séminaire, il est malheureusement détruit en 1962 en lieu et place des actuels lycées Touchard et Washington.