Église prieurale de Saint-Leu-d'Esserent | |||
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Nom local | église paroissiale Saint-Nicolas | ||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Picardie | ||
Département | Oise | ||
Ville | Saint-Leu-d'Esserent | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | église prieurale | ||
Rattaché à | évêché de Beauvais | ||
Début de la construction | 1140 | ||
Fin des travaux | 1210 | ||
Autres campagnes de travaux | 1855-1912 | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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L'église Saint-Nicolas de Saint-Leu d'Esserent est un ancien prieuré bénédictin situé à Saint-Leu-d'Esserent, sur les bords de l'Oise dans le département du même nom. Fondé en 1081, ce prieuré est une ancienne dépendance de l'abbaye de Cluny, dont il subsiste l'ancienne église. Cette église est actuellement l'église paroissiale de la commune.
En 1081, le comte Hugues de Dammartin créée une chapelle sur le rebord d'un plateau dominant l'Oise et la confie à l'abbaye de Cluny. Selon la légende, cette fondation serait intervenue en remerciement du paiement de la rançon pour sa libération effectué par des religieux du monastère de Saint-Michel-sous-Saint-Leu, alors qu'il était emprisonné en Terre Sainte. L'église devenait ainsi un prieuré, dépendant directement de l'abbé de Cluny, à l'époque Hugues de Semur, au moment où cette abbaye est au sommet de sa gloire.
L'église existante à cette époque est un petit édifice de style roman, long de 26 m et large de 11 m. Il a été retrouvé au cours de fouilles dans l'actuelle nef en 1955. Un premier projet de reconstruction est lancé dès le début du XIIe siècle, mais il est rapidement abandonné.
À partir de 1140, le projet est relancé par la construction du massif occidental comprenant la façade dans le style roman et s'adossant à l'ancienne nef. En 1160, la construction du chœur commence mais cette fois-ci dans un autre style, le nouveau style gothique, qui est achevé en 1170. La nef nouvelle est construite entre le massif occidental et le chœur entre 1190 et 1210. Les bâtiments sont alors occupés par une trentaine de moines assistés d'une centaines de moines convers.
Lors de la Guerre de Cent Ans, le prieuré échappe à l'incendie lors de la prise de la ville par les Anglais en 1359 grâce au paiement d'une rançon. Un nouveau pillage atteint cette fois-ci la partie ouest du bâtiment. Celui-ci est restauré jusqu'au début du XVe siècle. En 1536, le prieuré est sous le régime de la commende. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, l'abbé commendataire est contraint d'effectuer la restauration des bâtiments conventuels et de l'église du fait des lourdes dégradations. Le prieuré est alors occupé par huit moines, l'un d'entre eux étant chargé de la paroisse de Saint-Leu.
Pendant la Révolution française, seules les éléments de décoration en métal précieux disparaissent. Les bâtiments conventuels sont démembrés en 1795 en trois propriétés. L'église, classée en 1840, est restaurée entre 1855 et 1912 par l'architecte Verdier puis par l'architecte Paul Selmersheim, disciple de Eugène Viollet-le-Duc. Ce dernier à partir de 1873 dégage totalement l'église des anciens bâtiments conventuels présents aux abords immédiats permettant l'aménagement d'une terrasse sur le côté sud.
L'église subie quelques dégâts lors des bombardements du 5 août 1944 et elle est donc à nouveau restaurée entre 1945 et 1961 sous la houlette de Jean-Pierre Paquet.