Aux États-Unis, son incidence annuelle est de l'ordre de 70 pour 100 000 personnes.
Plusieurs recommandations sur la prise en charge de l'embolie pulmonaire ont été publiées par des instances internationales. Les plus récentes l'ont été en 2007 par l'American college of physicians et en 2008 par l'European Society of cardiology.
L'hospitalisation est indispensable. S'il s'agit d’une embolie pulmonaire grave, l'admission en soins intensifs est préférable.
Une oxygénothérapie est mise en route dans un premier temps de façon non invasive (à réévaluer avec la tolérance de l'embolie).
Une anticoagulation en intraveineuse ou en sous-cutanée par héparine ou HBPM est débutée avec un relais dans les 7 jours (pour éviter une thrombopénie induite par l'héparine) par AVK qui seront continués au moins pendant 3 mois suivant le contexte. Le choix entre héparine non fractionnée (en seringue électrique) et HBPM repose essentiellement sur les habitudes du prescripteurs, les deux options ayant une efficacité équivalente.
Le lever est fait après 48h minimum d'anticoagulation bien conduite en présence d'une infirmière et avec des contentions élastiques de type bande à varices.
Si l'embolie pulmonaire est grave (mauvaise tolérance clinique et/ou importance de l’embolie sur les imageries) avec un risque vital, on peut proposer un traitement fibrinolytique (ou thrombolyse).
En cas de contre-indication ou d'échec de la thrombolyse, en dernier recours, une thrombectomie chirurgicale de sauvetage peut être envisagée par sternotomie sous circulation extra-corporelle.
Sous un traitement bien conduit, l'embolie pulmonaire peut guérir sans séquelle, mais il peut subsister un essoufflement plus ou moins invalidant.
Une embolie pulmonaire massive peut conduire à un état de choc, voire à un arrêt cardio-circulatoire. Sa mortalité atteint un peu plus de 15 % dans les trois premiers mois.
La plupart des embolies pulmonaires (60 % à 80 %) n'ont aucune manifestation clinique puisque le thrombus est de petite taille.