Introduction
Émile Dewoitine né le 26 septembre 1892 à Crépy en Laonnais, décédé le 5 juillet 1979 à Toulouse est un industriel et constructeur aéronautique français. Il fut surnommé "mimile-bras-de-fer", en raison de sa ténacité et de son intransigeance.
D'importantes usines implantées à Toulouse ont produit plus d'une cinquantaine de modèles différents jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est d'ailleurs considéré comme le père fondateur des usines toulousaines Aérospatiale.
Il s'associe ensuite avec Marc Birkigt, le président d'Hispano-Suiza pour créer la société Dewoitine. Il travaille ensuite avec Albert Caquot pour l'élaboration de différents prototypes et lancement du D.520.
Jeunesse et Première Guerre mondiale
Emile Dewoitine s'intéresse à l'aviation dès l'enfance. Il fait ses études secondaires à Reims avant d'entrer à l'École Bréguet à Paris. Il effectue son service militaire dans les Écoles d'aviation militaire en 1911, y recevant son baptême de l'air en février de la même année.Il devient sapeur-aérostier puis mécanicien avion à l'École Blériot d'Étampes, et participe sur biplans Farman à des raids en Algérie et en Tunisie.
Il termine son service militaire en février 1914 mais est mobilisé dès l'entrée en guerre. En 1915, il est muté sur le front russe où on lui confie la direction des usines Anatra d'Odessa et de Simféropol, où des bombardiers Voisin sont construits sous licence. Il revient en France en octobre 1917, fuyant la révolution russe.
À son retour, il fut affecté au Service des Fabrications de l'Aéronautique (SFA) chez Latécoère à Toulouse. La société Latécoère doit produire des Salmson 2 A2 sous licence et c'est Dewoitine qui est chargé de mettre les lignes de production en place. Le premier appareil de série vole en mai 1918, et plus de six cents appareils seront produits avant l'arrêt de la production en décembre 1918. Dewoitine est démobilisé en 1919 et démissionne de chez Latécoère en 1920.
Quelques modèles
Émile Dewoitine aura sorti entre 1922 et 1940, 35 types d'avions différents :
- 1922 D.1 chasseur monoplan parasol. 234 exemplaires à l'exportation
- 1923 P.2 planeur à aile médiane
- 1923 D.7 monoplace de course
- 1923 D.8 chasseur monoplan à fuselage métallique "haute altitude"
- 1924 D.9 chasseur dérivé du D1, entièrement métallique. 165 exemplaires construits
- 1924 D.14 monoplan de transport civil
- 1925 D.19 chasseur monoplan. 3 exemplaires construits pour la Suisse
- 1926 D.25 chasseur biplace. 5 exemplaires construits dont 4 pour l'Argentine
- 1928 D.28 monoplan de transport 6 passagers
- 1929 D.27-III chasseur monoplan métallique. 65 exemplaires construits pour la Suisse
- 1931 D.30 monoplan de transport 10 passagers
- 1931 D.33 "Trait d'union" monomoteur civil de record. 2 exemplaires construits
- 1932 D.31 trimoteur de transport 10 passagers
- 1932 D.481 monoplan aile basse pour entraînement
- 1932 D.500 chasseur monoplan aile basse. 97 exemplaires construits pour l'Armée de l'Air française
- 1932 D.430 trimoteur triplace, aile haute de "police coloniale"
- 1933 D.332 "L'Émeraude" trimoteur de transport 8 passagers, établit le record Paris-Saïgon, s'écrasa dans le Morvan lors du vol retour le 15 janvier 1934
- 1932 D.501 chasseur monoplan aile basse. 143 exemplaires construits
- 1934 D.371 monoplan de chasse. 82 exemplaires construits pour l'Armée de l'Air française et la Marine, quelques uns cédés à l'Espagne.
- 1935 D.333 trimoteur de transport 10 passagers. 3 exemplaires construits exploités par Air France
- 1935 D.510 chasseur monoplan aile basse. 120 exemplaires construits dont quelques-uns pour la Chine
- 1936 D.338 trimoteur de transport 22 passagers. 31 exemplaires construits pour Air France
- 1936 D.620 trimoteur de transport 30 passagers.
- 1938 D.342 trimoteur de transport 24 passagers
- 1938 D.520 chasseur monoplan. 907 exemplaires construits pour l'Armée de l'Air française, dont 403 avant l'armistice
- 1939 D.770 bimoteur triplace de bombardement
- 1940 HD.730 hydravion biplace de reconnaissance.