L'enseignement des langues étrangères est abordé de façons diverses selon les pays.
Le Canada est un pays bilingue français-anglais. Il existe pour les anglophones répartis sur tout le Canada des écoles immersives francophones où durant les premières années, les enfants apprennent principalement en français. Les francophones à l'extérieur du Québec ou des collectivités principalement francophones apprennent habituellement l'anglais par la force des choses, vue l'omniprésence et la vigueur de l'anglais dans ces régions ; par conséquent, il n'y existe pas de système d'écoles d'immersion anglophone. Au Québec, la législation limite l'accès aux écoles anglophones et seuls les enfants dont les parents sont allés à l'école en anglais y ont droit. Une nouvelle méthode d'apprentissage du français est introduite, l'"Accelerated Integrated Method`"(voir site), une approche gestuelle et théâtrale qui permet une accélération de l'apprentissage .
L'enseignement étant du pouvoir des Länder, il est difficile de décrire une partie de l'enseignement. Cependant l'étude d'une langue vivante est commencée dès le primaire. L'Allemagne dispose aussi d'un réseau d'écoles bilingues développé. Les sections sont principalement : française et anglaise. Mais il en existe d'autres langues comme l'italien ou l'espagnol…
L'enseignement d'une langue étrangère débute pour l'instant en deuxième année du cycle 2 (CP), mais devrait d'ici quelques années être enseignée dès la grande section de la maternelle. Cet enseignement est assuré par l'enseignant lui-même ou un enseignant de collège et/ou lycée, ou un assistant de langue ou encore une personne dont la connaissance en la langue et la pratique pédagogique est vérifiée.
Après l'EPLV (enseignement précoce d'une langue vivante étrangère) mis en place à partir de 1960, dont l'objectif était une sensibilisation, a été instauré l'EILE (enseignement d'initiation aux langues étrangères), qui s'est développé de 1989 à 1998. Depuis cette date, on ne parle plus d'initiation. Les langues vivantes étrangères font partie des matières à enseigner. D'abord au CM2, puis à partir du CM1, elles sont entrées dans les programmes de 2002 actuellement en vigueur (BO Hors-série du 29 août 2002). Il s'agit officiellement d'un apprentissage obligatoire, centré sur des activités de communication (se présenter, parler de ses goûts, de ses loisirs, etc.) et dont l'objectif est l'acquisition de compétences langagières bien définies. À la fin du cycle 3, les élèves doivent avoir acquis le niveau A1 du Cadre européen commun de référence pour les langues publié au conseil de l'Europe.
BO Hors-série n°1 du 14 février 2002
BO Hors-série n°4 du 29 août 2002
L'horaire attribué à cet enseignement est d'une heure minimum, à deux heures en cycle 2 (GS, CP, CE1) et de une heure et demie à deux heures en cycle 3 (CE2 à CM2). Dans certaines régions comme le nord par exemple l'horaire est partagé en deux, entre l'anglais et le néerlandais ou l'allemand et le néerlandais dans certaines écoles.
Les langues proposées varient suivant les endroits mais elles doivent tenir compte des langues proposées dans le collège du secteur. On remarque une certaine prédominance de l'anglais.
L'enseignement de la langue commencé au primaire continue. En 6e il est de 4 heures par semaine puis de 3 heures jusqu'en 3e (possibilité d'augmenter d'une heure en 5e et 4e avec les itinéraires de découvertes). En 4e la majorité des élèves débutent (en général c'est l'option obligatoire, en technologique elle est facultative) une seconde langue vivante à raison de 3 heures par semaine (en 4e et en 3e).
Au lycée, en seconde la 1re langue reste obligatoire pour tous les élèves. La seconde langue peut être choisie en option de détermination (obligatoire pour les élèves qui visent les filières générales ou STG) ou en option facultative si les deux enseignements de détermination sont des enseignements technologiques. Une troisième langue peut être commencée en seconde en option de détermination ou en option facultative. La première langue est enseignée 3 heures par semaine. La deuxième langue en option obligatoire et facultative 2 heures 30 à 3 heures. Si une troisième langue est choisie en option, son enseignement est de 2 heures 30 à 3 heures.
Depuis peu, les cours de langue ont été diminués pour les terminales : filière S ou ES, 2h pour la première et la deuxième langue, filière L, 3h pour la première et 2h pour la deuxième, filière tertiaire, 2 ou 3h pour la première et 3 h pour la deuxième.
La langue vivante 1 est obligatoire et la langue vivante 2 facultative pour les BEP et bac pro.
Les langues régionales peuvent aussi être enseignées comme langues vivantes. Les élèves pourront, dès la 6e, prendre l'option facultative de langue (et culture) régionale à la place de langue étrangère en 4e.
Voir les écoles Diwan
En Alsace, l'académie de Strasbourg enseigne depuis longtemps l'allemand (considéré comme la version écrite des parlers alsaciens) à raison de 3 heures par semaine dans la majorité des écoles primaires.
En Moselle, l'enseignement de l'allemand est introduit en maternelle à raison de 3 heures par semaine. À partir du CE2 deux groupes sont formés : l'un bénéficiant de 3 heures d'allemand et 1 heure d'activité en allemand, l'autre de 3 heures d'allemand et de 3 heures d'activités en allemand. L'enseignement des dialectes mosellans peut y être fait également.
Ces sections démarrent en 6e ou 4e (et parfois, mais plus rarement en 2de). Tout d'abord il s'agit d'un renforcement de la langue (1 à 2h) pendant 2 années puis l'introduction d'une discipline ou d'une partie enseignée dans la langue. L'examen du brevet et du baccalauréat avec une épreuve spécifique permet l'obtention du brevet ou baccalauréat mention européenne. Certains collèges appellent filière européenne les sections bilingue.
Ces sections se développent de plus en plus. Elles sont même incitées à devenir plus tard la norme. Suivant les régions cette section peut s'appeler 'trilingue' (allusion : français anglais allemand) en Alsace, européenne en Corrèze bilingue dans une grande majorité de la France.
Ces sections consistent à continuer l'apprentissage de la première langue commencée à l'école primaire et de commencer l'apprentissage d'une seconde langue vivante en 6e. Souvent une heure est amputée sur quelques matières : français, langue 1, math ou sport. La langue vivante 1 est donc enseignée entre 3 et 4 heures par semaine, la langue 2 (ou LV1 bis) entre 2 et 4 heures par semaine suivant les collèges. Il est souvent prévu le démarrage d'une troisième langue en 4e.
En France, n'existe que pour les langues régionales. Cette filière est amorcée par des associations avec leurs systèmes, avant que l'enseignement publique ne développe l'école bilingue paritaire. L'association ayant créé les écoles Diwan, par exemple, pratique l'immersion (enseignement totalement en breton les premières années, le français étant introduit en CE1 et poursuivi jusqu'au CM2 où il atteint la parité). En Bretagne toujours, il existe de nombreuses sections bilingues français-breton dans les écoles publiques. Les enseignants sont bilingues et le principe de Ronjat n'y est pas appliqué. On y pratiquent la parité horaire entre les deux langues (à la rentrée de septembre 2009, plus de 5300 élèves y sont scolarisés). En Alsace l'association ABCM-Zweisprachigkeit crée des écoles paritaires comme les écoles publiques c'est-à-dire que dès la maternelle l'allemand est utilisé pour 13 heures des activité et 13 heures en français.
Il existe aussi des écoles associatives, publiques paritaire ou privées pour l'occitan (Caladretas par exemple), le basque et le corse. Qu'elles soient publiques ou associatives, les écoles avec ces cursus appliquent le principe de Ronjat: 1 personne, 1 langue.
Présente dans certains lycées seulement, elle délivre le brevet puis le baccalauréat mention international (OIB) qui permet de s'inscrire dans une université française et une université du pays de la section avec les accords entre les ministères.
L'enseignement de la langue et littérature (renforcée) et l'histoire géographie sont enseignées dans la langue de la section.
L'AbiBac est une section européenne qui aboutit au passage du Baccalauréat et de son équivalent allemand : l'Abitur. Il y a donc passage et obtention d'un double-diplôme qui permet l'accès plus facile aux universités des deux pays.
Les langues étudiées en France sont souvent proches du pays étranger :
- dans le Nord : anglais, néerlandais et allemand. - dans l'Est : allemand et alsacien. - dans l'Ouest : breton et anglais. - dans le Sud-Ouest et le Midi : l'espagnol, l'occitan, le portugais et le catalan. - au centre et en région parisienne : toutes les langues plus des langues rares : russe, hébreu, grec, chinois, japonais, polonais ...
Ainsi un élève de l'Alsace aura moins de chances d'étudier de l'espagnol qu'un élève de Bretagne de l'italien.
On trouve bien sur des écoles bilingues avec souvent la langue régionale.
Le lycée possède une particularité surtout dans les filières professionnelles : un élève de BEP Comptabilité peut étudier en Langue Vivante 1 l'espagnol et en Langue Vivante 2 l'allemand sans une obligation de l'anglais. Pour autant cette particularité ne l'empêchera pas de partir en filière STG où il pourra choisir l'espagnol et l'occitan (par exemple) à son examen.
L'enseignement d'une langue étrangère est introduit en 3e année de primaire si possible. Elle est obligatoire en scuola media (école de trois années correspondant au collège en France) à raison de 3 heures par semaine. Dans certaines écoles, pratiquant le temps complet (tempo prolungato en italien) ou le cursus dit « bilingue », une deuxième langue est introduite pour 2 à 3 heures par semaine.
Pour l'enseignement secondaire supérieur (lycée généraux, technologique et professionnel) entre une et trois langues sont obligatoire avec entre 2 heures (institut d'arts) à 5 heures par semaine (début de l'enseignement de la 3e langue dans les lycées à filière linguistique). Les langues étudiées en Italie sont l'anglais, le français, l'allemand et l'espagnol.
Le statut spécial de trois des cinq régions autonomes prévoit l'enseignement bilingue :
Il faut souligner que dans le premier et dans le troisième cas, les parents sont tenus à faire un choix lors de l'inscription de leurs enfants, en déclarant leur langue maternelle. Cela a pour conséquence la division de la communauté en deux groupes linguistiques bien définis (trois dans la province autonome de Bolzano, si l'on compte aussi la communauté de langue ladine, qui possède elle aussi ses écoles en langue). Au Val d'Aoste, au contraire, l'enseignement italien-français est prévu pour tous les résidents, ce qui permet en fait la création une communauté bilingue unique.
L'enseignement y est plurilingue. À la maternelle les enfants parlent le luxembourgeois. À l'école primaire, les élèves sont alphabétisés en allemand, puis le français est introduit comme matière d'abord en 3e année puis comme langue d'enseignement à partir de la fin du collège.
La Suisse étant un État fédéral comme l'Allemagne, il est dans le même cas que celle-ci. Cependant la Suisse a quatre langues officielles : français, allemand, italien et romanche. L'enseignement de la première langue est une langue officielle de Suisse autre que la langue de la communauté. Il existe aussi des sections bilingues français-allemand ou français-italien ou italien-allemand…
Depuis 2005, l'enseignement de l'anglais est obligatoire dès la 3e année de primaire. Au 2e et 3e cycle (équivalent collège), l'anglais est presque partout choisi comme 1re langue étrangère. Il est rare que les établissements scolaires proposent d'autres langues. Depuis 2004, l'apprentissage d'une 2e langue étrangère est obligatoire. Le français est choisi la majorité des cas, même si dernièrement il se trouve de plus en plus concurrencé par l'allemand et surtout par l'espagnol.