Fièvre jaune - Définition

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Épidémiologie

Aedes aegypti se nourrissant de sang humain.

La maladie est provoquée par un arbovirus de la famille Flaviviridae (qui comprend également la dengue, l'encéphalite de Saint Louis et le virus du Nil occidental). C'est un des plus petits virus à ARN que l'on ait réussi à isoler chez l'homme.

Les moustiques sont le vecteur principal de la maladie par transmission des singes à l'homme et par transmission d'homme à homme. Les moustiques impliqués sont Aedes simpsoni, Aedes africanus, et Aedes aegypti en Afrique, ainsi que les Haemagogus et Sabethes. Il y a une différence entre les symptômes de la maladie dans des secteurs ruraux et dans les villes. Les symptômes de la maladie dans les villes et chez les personnes d'origine étrangère sont habituellement plus sérieux.

Diagnostic

Le diagnostic est clinique. Il se fait sur l'aspect de la courbe de température et les signes d'examen.

Après une période d'incubation de 3 à 6 jours, les symptômes typiques qui apparaissent sont la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et des douleurs dans le dos. La langue rouge, le visage livide et le rougissement des yeux peuvent également être des symptômes de la maladie. Dans certains cas, des organes internes tels que le foie, les reins et le cœur peuvent être touchés. Il peut y avoir une hémorragie du tube digestif : le sujet vomit alors du sang noir (le vomito negro caractéristique).

Il faudra éliminer :

  • le paludisme par recherche de plasmodiums dans la goutte épaisse ;
  • une fièvre bilieuse hémoglobinurique mais on aurait alors des urines acajou ;
  • une récurrente mais on verrait les borrelias entre les globules rouges sur étalement de sang coloré au Giemsa ;
  • une spirochétose ictéro-hémorragique ou une hépatite endémique mais elles auraient continué à évoluer après le 10e jour.

La confirmation pourra être obtenue d'un laboratoire spécialisé ou d'un centre de référence de l'OMS :

  • à partir du sang du malade, dès le 3e ou 4e jour, par inoculation à la souris ;
  • à partir de son sérum sanguin par un test de protection de la souris.

Clinique

Le tableau est celui d'une fièvre hémorragique virale.

L'incubation muette, très courte, 5 jours, est suivie d'une invasion brutale avec malaise, maux de tête violents, sensation de "coup de barre" dorsal et poussée fébrile à 39 °C.

La période d'état comporte 2 phases fébriles séparées par une défervescence en V de 24 heures :

  • une phase rouge de 3 jours, virémique, polyalgique, avec hyperthermie à 40 °C et plus, au cours de laquelle se produit une dissociation pouls - température ;
  • une phase jaune de 3 jours, hépato-néphrétique et hémorragique, avec ictère purpurique, hémorragies digestives aboutissant aux vomissements noirs, d'où le nom de "vomito negro", et protéinurie régulièrement croissante.

En cas d'évolution favorable, une défervescence en "lysis" en 48 heures, accompagnée d'une reprise de la diurèse, amène la guérison après 10 jours de maladie, durée maximale pathognomonique de la fièvre jaune.

La mort survient en hypothermie, après rémission brutale ou au début de la reprise, ou en hyperthermie vers le 8e jour, sans rémission.

Prise en charge

Il n'existe pas de traitement, c'est pourquoi la vaccination préventive est si importante. On ne sait que traiter les symptômes de la maladie et soutenir le patient, en particulier en le réhydratant. Des actions plus lourdes sont nécessaires pour les cas les plus graves, comme des transfusions sanguines ou des dialyses.

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