Fièvre pourprée des montagnes Rocheuses - Définition

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Clinique

Il peut être très difficile de diagnostiquer la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses à son début, même pour des médecins expérimentés qui connaissent la maladie.

Les patients infectés par R.rickettsii consultent généralement un médecin pendant la première semaine de la maladie, après une période d'incubation d'environ une à deux semaines après une piqûre de tique. Le tableau clinique des premiers stades de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses n’est pas spécifique et peut ressembler à de nombreuses autres maladies infectieuses et non-infectieuses.

Les symptômes initiaux peuvent comprendre les signes suivants:

  • La fièvre
  • Des nausée
  • Des vomissements
  • Des maux de tête sévères
  • Des myalgies (douleurs musculaires)
  • Un manque d'appétit

Les symptômes plus tardifs comprennent :

  • Une éruption maculopapuleuse
  • Des pétéchies
  • Des douleurs abdominales
  • Des douleurs articulaires

La triade classique évocatrice de cette maladie comprend les signes suivants, la fièvre, l’éruption, et la notion d’une piqûre de tique. Cependant, ce groupement de symptômes n'est pas souvent identifiable quand le patient se présente à la première consultation.

L'éruption apparaît d'abord 2 à 5 jours après le début de la fièvre et n'est pas souvent présente ou peut être peu étendue quand le patient est vu par un médecin au début de la maladie. Les patients les plus jeunes développent habituellement une éruption plus tôt que les patients plus âgés . Le plus souvent elle débute par de petites taches (des macules), plates, roses, non-prurigineuses (pas de démangeaisons) sur les poignets, les avant-bras, et les chevilles. Ces taches pâlissent quand une pression est exercée sur elles (la disparition des papules à la vitropression permet de différencier l’érythème du purpura). Par la suite l’éruption s’étend sur toute la surface de la peau. Le rouge caractéristique, du purpura de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses n’apparaît habituellement qu'au sixième jour après le début des symptômes ou plus tard encore et ce type d'éruption ne se manifeste que chez seulement 35% à 60% des patients. L'éruption atteint les paumes ou les plantes chez 50% à 80% des patients ; cependant, cette localisation peut n’apparaître que tardivement au cours de l’évolution de la maladie. Au moins 10% à 15% des patients peuvent ne jamais présenter d’éruption.

Les examens de laboratoire chez les patients atteints de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses peuvent montrer certaines anomalies notamment une thrombopénie, une hyponatrémie, ou une élévation des enzymes hépatiques.

La fièvre pourprée des montagnes Rocheuses peut être une maladie sévère et les patients ont souvent besoin d’être hospitalisés. Puisque R.rickettsii infecte les cellules de la paroi des vaisseaux sanguins dans tout le corps, les manifestations graves de cette maladie peuvent impliquer le système respiratoire, le système nerveux central, le système gastro-intestinal, ou le système rénal. Les facteurs dépendant de l’hôte associés à un risque d’évolution vers une forme grave ou une issue fatale pour la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses sont le grand âge, le sexe masculin, l’appartenance ethnique afro-américaine, l'alcoolisme chronique, et le déficit en Glucose-6-phosphate déshydrogénase(G6PD). Le déficit en G6PD est une anomalie génétique liée au sexe affectant approximativement 12% de la population masculine afro-américaine des États-Unis ; le déficit de cette enzyme est associé à une proportion élevée de cas graves de fièvre pourprée des montagnes Rocheuses. C'est une forme clinique rare qui est souvent mortelle dans les 5 jours qui suivent le début de la maladie.

Les séquelles à long terme de l'infection aiguë par la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses comprennent des paralysies partielles des extrémités des membres inférieurs, une gangrène conduisant à l'amputation des doigts, des orteils, ou bien des bras ou des jambes, une perte d'audition, une perte de contrôle de la vessie, des troubles moteurs et des troubles du langage. Ces complications sont plus fréquentes chez les malades ayant présenté une forme sévère avec mise en jeu du pronostic vital ou ayant nécessité des hospitalisations prolongées.

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