Forêt secondaire - Définition

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Introduction

La forêt secondaire, par opposition à la forêt primaire, est une forêt (biomasse ligneuse) qui a repoussé (plantée, ou de manière spontanée, par régénération naturelle, en une ou plusieurs phases) après avoir été détruite (par exemple par l'agriculture sur brûlis) ou exploitée par l'homme par des coupes rases ou avec des impacts plus discrets, mais significatifs pour les essences ou la structure forestières. Les sylviculteurs parlent de forêt aménagées, c'est-à-dire aménagées pour y optimiser la production de bois ou de produits commercialement et/ou techniquement plus intéressant pour le système économique en place au moment de l'aménagement.

Ce vocable n'est généralement pas utilisé pour désigner des cultures totalement artificielles (par exemple de peupliers dans l'hémisphère nord ou d'Eucalyptus dans l'hémisphère sud, ou encore par exemple d'hévéas ou de palmiers à huile, etc. On parle alors plutôt de sylviculture plantations ou de peupleraies, etc.

Surfaces

La superficie de la forêt secondaire a fortement augmenté au Moyen-Âge en Europe, au 18ème et 19ème siècles en Amérique du nord, puis à la fin du XXème en zone tropicale humide (en raison de l'exploitation croissante de la forêt primaire°. Gómez-Pompa et Vasquez-Yanes (1974) ont défini leur époque comme "l'ère des forêts secondaires" dans la car, hormis dans quelques cas exceptionnels, dans la plupart des pays tropicaux, les statistiques ont montré que la superficie de la forêt secondaire avait dépassé ou tendait à dépasser celle de la forêt primaire. En zone tropicale, la FAO estimait (en 1981) qu'à la fin des années soixante-dix, environ 21 millions d'hectares de terres agricoles désaffectées au Mexique, en Amérique Centrale et dans les Caraïbes étaient en cours de recolonisation par la forêt, évoluant vers une forêt secondaire. En Amérique du Sud, c'étaient 78 autres millions d'hectares de forêts secondaires d'origine comparable qui étaient recensés par la FAO qui estimait qu'en 1985 ces chiffres atteindraient en Amérique Centrale et dans les Caraïbes, d'une part, et en Amérique du Sud, d'autre part, respectivement 23 millions et 83 millions d'hectares.

En 2005, la forêt secondaire plantée ne représentaient selon la FAO que 7 % de la surface boisée mondiale, mais produisait les deux tiers du bois dans le monde et une étude prospective de la FAO, tablait pour 2030, sur une production de 30 % de cette surface pour atteindre 50 % de tous le bois produits (ce qui signifierait accepter d'autres déboisements en zone primaire).

Modes de gestion

La rentabilité commerciale et éventuellement un intérêt pour la chasse et le tourisme ont souvent été les premières motivations des aménageurs. À la fin des années 1900, un courant "écologiste" et certaines écoles de sylviculture ou dynamiques de certification ont cherché à concilier par une gestion restauratoire et soutenable des objectifs économiques, sociaux (incluant fonctions aménitaires et intérêt pour la santé) et environnementaux, dont l'efficacité et les résultats sont souvent discutés.

Caractéristiques

Les forêts secondaires sont logiquement caractérisées par des essences dites « secondaires » et, quand elleq sont jeunes, par un plus grand pourcentage d'espèces pionnières.

Durant une longue période elle sera différente de la forêt primaire, avec notamment :

  • un moindre nombre d'arbres très anciens,
  • moins de gros arbres morts et moins de nécromasse de bois mort
  • moins d'arbres sénescents,
  • une moindre diversité génétique
  • un nombre d'espèces autochtones rares également plus faible.
  • une moindre naturalité

et en zone tempérée,

  • moins de zones humides, car ce sont souvent des forêts qui ont été drainées
  • une fragmentation écologique plus importante (par routes, layons, cloisonnement et autres pistes forestières)

Néanmoins, il existe un large éventail de forêts secondaires, des plus artificialisées à des forêts d'apparence presque naturelle (que la gestion de type prosilva ou des écocertification de type FSC encouragent).

Souvent en zone tropicale, on trouve des forêts primaires dans lesquelles ont peut distinguer des chapelets des parcelles plus secondaires (régénération de zones d'agriculture sur brûlis, souvent à proximité des fleuves, mais pas en zone inondée en période de crue).

Si les altérations n'ont pas été trop importantes ou que les parcelles détruites étaient petites, des espèces indigènes variées y sont encore très significativement présentes. Dans certains cas (forêt humide tropicale ou équatoriale), il faut des siècles à plusieurs milliers d'années pour retrouver les caractères d'une forêt dites primaires après un évènement type coupe rase ou incendie volontaire.

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