Galaxies est une revue française trimestrielle consacrée à la science-fiction. Avec ce titre elle a connu deux existences, prenant par ailleurs la suite de deux autres Galaxie, cette fois au singulier.
Elle publie des textes, des nouvelles et des études françaises et étrangères ainsi que de nombreuses notes de lecture. Chaque numéro consacre un dossier à un auteur (longue nouvelle, article, entretien, bibliographie).
Fondée en mai 1996 par Stéphanie Nicot, la première Galaxies a paru jusqu'en 2007, avant d'interrompre sa publication en octobre 2007.
Elle a connu 41 livraisons, bizarrement numérotées de 1 à 42, le No 41, qui devait être consacré à Joëlle Wintrebert, n'ayant jamais paru. Les dossiers traités dans ces 41 numéros ont été les suivants :
La revue a compté aussi plusieurs hors-séries à son actif : Utopia, Hyperfuturs et Les Univers de la Science-Fiction.
La disparition d’un titre comme Galaxies, qui avait acquis dans les milieux de la littérature de science-fiction un réel statut, a été ressentie dans ces cénacles comme un coup de tonnerre. Dès lors, avec l’accord de l’ancienne rédactrice en chef, Stéphanie Nicot, un groupe de professionnels et de fans s’est constitué afin de trouver une solution permettant de redonner vie à une revue jugée indispensable.
C’est ainsi que ces amateurs se sont adressés à Pierre Gévart, organisateur des conventions nationales de science-fiction de 2006 et 2009, créateur et rédacteur en chef du fanzine Géante rouge, en lui proposant la reprise, assortie de la garantie d’un capital de départ permettant la reprise du service des abonnements en cours.
Le projet littéraire de la nouvelle revue est clair : tout en se situant dans la continuité de l’ancien Galaxies, c’est-à-dire en s’attachant à faire connaître et à publier des auteurs de qualité, tant francophones qu’étrangers, il est question de bien donner à la science-fiction son statut de littérature à part entière. Là est d’ailleurs le sens de la création de la rubrique « Autres mondes », menée par Denis Labbé et consacrée aux auteurs de littérature dite générale qui s’aventurent en science-fiction. Les deux premiers sont l’américain Cormack Mc Carthy et la française Elise Fontenaille. La constitution de dossiers sur des auteurs français ou francophones ira dans le même sens (No3 : Xavier Mauméjean, No 4 : Elisabeth Vonarburg, No 5 : Catherine Dufour, trois auteurs dont la contribution à la littérature excède la simple science-fiction. Par ailleurs, en publiant des nouvelles sélectionnées d’abord pour leurs qualités stylistiques, la revue renforce encore cette action.
Le second axe du projet est celui de la mise à disposition du lectorat d’un accès à d’autres littératures, sans se limiter d’ailleurs à la sphère anglo-saxonne, quelle que soit l’importance de celle-ci en science-fiction, tout en ne l’écartant pas.
L’objet est ici l’enrichissement mutuel, à travers les thèmes, les techniques d’écriture, les approches différentes de la science-fiction.
Ce second axe d’approche est servi par une rubrique régulière consacrée à l’état de la science-fiction dans les autres pays européens (cette rubrique aura bien sûr vocation à s’élargir à l’ensemble de la planète). Il sera également renforcé par des dossiers consacrés à des auteurs étrangers (No 1 : Alastair Reynolds), des dossiers-thèmes permettant de mettre en valeur la place des auteurs français dans la littérature mondiale de science-fiction (No 2 : le space opera), des entretiens avec des auteurs.
En projet : un article sur la science-fiction d’expression arabe (amorcé dans Géante rouge) par une chercheuse tunisienne, Kawtar Ayed, qui vient de soutenir à l'Université d'Aix en Provence une thèse sur le sujet et avait couvert, pour Géante rouge, la première convention de science-fiction à Damas, en 2007, et un article sur la littérature de science-fiction d’expression russe et son évolution notamment en Ukraine, après l’éclatement de l'URSS. Ce dossier sera pris en charge en collaboration avec Dimitri Gromov et Oleg Ladyjski, qui sous le pseudonyme partagé d’Henri Lyon Oldie, sont des écrivains et anthologistes ukrainiens de premier plan.
Enfin, troisième axe, la diffusion des tendances et éditions en littérature de science-fiction, avec une forte rubrique de notes critiques argumentées, coordonnées par Olivier Noël.
C'est sur ces bases que le Centre national du livre a décidé, fin 2008, d'apporter un soutien financier à la revue.
Il est paru, en juillet 2008, avec un lancement aux Imaginales d'Epinal. Le lancement officiel a toutefois eu lieu en juillet. L'invité était Alastair Reynolds. Il comptait 192 pages au format 14x21, sous une couverture illustrée par Krystal Camprubi. Le sommaire en était le suivant.
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DOSSIER : Alastair Reynolds
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Tiré à 1 500 exemplaires, il a été envoyé à plus de 850 abonnés et diffusé en librairie.