Gaz naturel liquéfié - Définition

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Les marchés

Le Japon a toujours été le principal marché du GNL, seul moyen pour lui d'avoir du gaz naturel (les réserves domestiques sont minimes). Début 2008, il existe actuellement plus d'une cinquantaine de terminaux d'importation dans 17 pays différents. Le tableau ci-dessous donne les chiffres d'importation par pays en 2007 (chiffres de BP après conversion d'unité).

Pays Volume (Mt/an) 2007 Terminaux d'importation actifs
Japon 64,8 Environ 25
Corée du Sud 25,1 4 : Pyongtaek, Inchon, Tongyeong, Kwangyang
Espagne 17,6 5
États-Unis 15,9 5 (tous sur la côte est)
France 9,5 2 : Fos-sur-Mer et Montoir-de-Bretagne
Taiwan 8 Yung-An
Inde 7,3 3 : Dahej, Hazira et Dabhol
Turquie 4,4 2 : Marmara Ereglisi et Izmir
Belgique 2,3 Zeebruge
Italie 1,8 Panigaglia
Portugal 1,7 Sines
Royaume-Uni 1,1 Isle of Grain
Chine 2,83 Guang Dong
Mexique 1,6 Altamira
Grèce 0,4 Revithoussa
Porto Rico 0,5 San Juan
Rép. dominicaine 0,3 Andres
Argentine n/a Bahia Blanca (2008)

Au total, le commerce de GNL représente (en 2005) 165 millions de tonnes, correspondant à 226 Gm3 de gaz naturel. Près de 8% du gaz consommé dans le monde est donc transporté sous cette forme, et cette part ne cesse d'augmenter.

Ce gaz n'est pas forcément consommé dans le pays qui l'importe, surtout en Europe - les réseaux étant interconnectés, le gaz débarqué à Zeebruges ou à Fos-sur-Mer peut être brûlé par compensation à Berlin. L'Argentine figure dans le tableau ci-dessous pour mémoire, mais n'a pas importé de GNL en 2007, son terminal de Bahia Blanca ayant commencé son activité en juin 2008. Sa capacité est de 3Mt/an.

Le marché est en forte expansion, avec de nombreux projets de nouveaux terminaux d'importations, en raison :

  • de l'augmentation générale de la consommation d'énergie,
  • du déclin de la production de gaz de certaines régions (Amérique du Nord, Grande-Bretagne, Argentine) qui oblige à recourir aux importations,
  • de la hausse du prix du pétrole ces dernières années, qui rend l'importation de GNL intéressante, là ou le gaz peut se substituer au pétrole,
  • de la relative « propreté » du gaz par rapport au charbon et au pétrole pour la production d'électricité et dans l'industrie,
  • de la relative sécurité d'approvisionnement apportée (exemple du Chili).

Les trois pays d'Amérique du Nord ont de nombreux projets de terminaux d'importations, sur les deux côtes. Le Mexique est en train de construire un premier terminal sur la côte Ouest du continent, tandis que le Canada en construit un sur la côte atlantique, situé au Nouveau-Brunswick et doté d'une capacité de 8Mt/an. En outre, trois terminaux supplémentaires sur la côte du golfe du Mexique aux États-Unis sont prévus. À terme, bien d'autres terminaux sont en projet, ce continent deviendra un marché plus important que le Japon pour le GNL. Cependant, la production autochtone de gaz américain et canadienne décline rapidement.

La Chine a deux terminaux en construction et plusieurs en projet. Ce pays compte accroître fortement le rôle du gaz dans son enveloppe énergétique. L'Inde a construit deux terminaux récemment, en a un en chantier et plusieurs envisagés. Il y a aussi de nouveaux terminaux prévus en Europe, dont plusieurs au Royaume-Uni et un en Grande-Bretagne.

En France, GDF-Suez va construire un deuxième terminal à Fos-Cavaou qui importera du gaz d'Egypte dès 2009, tandis que EDF va construire un terminal à Dunkerque d'ici 2011 et que Poweo aura le sien à Antifer en 2012.

À une échelle bien moindre, d'autre pays envisagent d'importer du GNL. Le Chili, par exemple, s'est rendu compte des conséquences de sa dépendance vis-à-vis de l'Argentine pour l'alimentation en gaz, et voit dans le GNL un moyen de diversifier ses sources - son terminal d'importation devrait ouvrir en 2009. Israël a aussi annoncé une compétition pour la construction d'un terminal.

La Nouvelle-Zélande est en pénurie de gaz et envisage cette solution. La Jamaïque pourrait aussi y recourir pour ne plus brûler du pétrole, trop cher, dans ses centrales électriques. L'Afrique du Sud y verrait bien un moyen de réduire sa pollution en utilisant du gaz à la place du charbon. La Thailande est en train de construire un premier terminal d'importation, qui devrait être actif en 2011.

Le futur

L'expansion de cette source d'énergie mène à une demande croissante pour le transport. En effet, le transport maritime mise beaucoup dans cette ressource énergétique, et de nouveaux projets naissent. Par exemple le STL (Single Turret Loading) est une bouée de chargement et déchargement en pleine mer qui permet au méthanier non seulement de transporter le GNL, mais également de servir en tant que terminal.

D'autres projets sont à l'étude comme les caissons de stockage flottants pouvant contenir de 500 000 m3 à 800 000 m3 et remorquables depuis les pays producteurs jusque dans des infrastructures côtières de raccordement et d'exploitation des pays utilisateurs.

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