Le seul texte qui nous soit parvenu du chevalier de La Tour Landry est son Livre pour l'enseignement de ses filles. D'après deux allusions de cet ouvrage, l'auteur aurait également écrit un livre semblable à l'attention de ses fils, livre qui semble aujourd'hui perdu.
Le Livre se présente comme un manuel pour inculquer aux jeunes demoiselles nobles les principes de vertu, de bienséance et de piété à observer avant et après le mariage. La méthode didactique adoptée est un recueil d'exempla entrecoupés d’homélies, d’exhortations et de commentaires à caractère moral.
L'auteur destinait cet ouvrage à ses filles pour leur « aprandre à (...) entendre comment elles se doyvent gouverner et le bien du mal dessevrer ». Il s'adresse également aux dames et demoiselles de la noblesse et des milieux aisés.
Ce livre a joui aux XIVe siècle et XVe siècle siècles d'une très grande popularité en France, en Angleterre et en Allemagne. En France, sa diffusion est attestée par le nombre assez important - au moins 21 - de manuscrits médiévaux conservés. Ces manuscrits, souvent d'un aspect très soigné, ont été prisés de la très haute aristocratie. L'ouvrage a également fait l'objet de deux ou trois éditions au début du XVIe siècle, la première à Paris en 1514 par Guillaume Eustace.
Au XVe siècle, le livre a été traduit deux fois en anglais. La première traduction date du règne de Henri VI d'Angleterre (1422-1461). La seconde, réalisée par William Caxton, le premier imprimeur anglais, fut achevée en juin 1483 et publiée l'année suivante sous le titre The Book of the Knight in the Tower.
Une traduction allemande fut réalisée par le chevalier Marquard vom Stein (v. 1425-1495/6), membre de l'une des plus vieilles familles nobles souabes. Cette traduction fut imprimée pour la première fois à Bâle en 1493 par Michael Furter, avec le titre Der Ritter vom Turn. Une série de magnifiques gravures sur bois, attribuées, entre autres, à Albrecht Dürer, illustrait ce livre luxueux. Par la suite, les éditions allemandes se multiplièrent: deux autres au XVe siècle siècle, sept au XVIe siècle, deux au XVIIe siècle, une dernière au XIXe siècle.