Gustave Choquet, né le 1er mars 1915 à Solesmes (Nord) et mort le 14 novembre 2006 à Lyon, est un mathématicien français.
Sa famille était de condition modeste, et rien ne le prédestinait à une carrière scientifique.
En classe de première et de mathématiques élémentaires, au lycée de Valenciennes, il devient un fanatique des problèmes de géométrie, qu’il analyse souvent de tête, sans l’aide de figures et où il s’exerce déjà à dégager les structures essentielles de situations complexes. Il obtient le premier prix de mathématiques au concours général, puis entre directement dans la classe de mathématiques spéciales au lycée Saint Louis. Il est admis à l’École Normale en 1934. La grande liberté scientifique qui y règne convient parfaitement à son tempérament. Il découvre à la bibliothèque la traduction du livre de Georg Cantor sur le transfini et les leçons de Baire sur les fonctions discontinues pour lesquels il s’enthousiasme bien plus que pour les cours officiels.
Après l’agrégation, où il est reçu premier en 1937, il rencontre Arnaud Denjoy, dont la pensée exercera sur lui une influence considérable. Il bénéficie en 1938 d’une bourse à Princeton, séjour interrompu par la guerre. De 1941 à 1946 il est boursier du CNRS et ne rédige sa thèse qu’en 1946, afin de pouvoir devenir professeur à l’institut français de Pologne. À son retour, en 1947, il devient Maitre de conférences à Grenoble, où commence une longue collaboration avec Marcel Brelot en théorie du potentiel. Il est nommé ensuite Maitre de Conférences à Paris en 1949, puis Professeur en 1952. Il sera parallèlement maitre de conférences puis professeur à l’École Polytechnique de 1960 à 1969, et fera des séjours de longue durée dans des universités étrangères.