Herbert W. Franke - Définition

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Herbert Werner Franke (né en 1927) est un auteur de science-fiction autrichien.

Notice biographique

Herbert Werner Franke est né à Vienne (Autriche), le 14 mai 1927. Il étudie la physique, les mathématiques, la chimie, la psychologie et la philosophie à l'Université de Vienne. En 1950, il obtient un doctorat en physique théorique sur l'optique électronique. À partir de 1957, il travaille comme auteur indépendant. Entre 1973 et 1997, il est chargé des cours d'« esthétique cybernétique » (infographie, arts assistés par ordinateur) à l'Université de Munich en Allemagne. En 1979, il est le cofondateur d'« Ars Electronica », un festival dédié aux arts numériques qui se déroule dans la ville de Linz. De 1979 à 1980, Herbert W. Franke est chargé des cours d'« Introduction à la psychologie de la perception » à l'IUT (Technische Hochschule) de design de Bielefeld en Allemagne. Cette même année, il est élu membre du « PEN club » et obtient son titre de Professeur des Universités. En 1998, il participe au SIGGRAPH d'Orlando, un festival américain d'arts numériques, et fait partie du jury du « VideoMath-Festival » de Berlin. Parallèlement à sa carrière d'auteur de science-fiction, Herbert W. Franke est très actif dans les domaines de la futurologie, de la spéléologie, de l'infographie et des arts numériques. Le journal hebdomadaire allemand Die Zeit considère Herbert W. Franke comme « le plus éminent des auteurs de science-fiction de langue allemande ».

Prix littéraires

  • 1984 : Prix Kurd-Laßwitz de la meilleure nouvelle germanophone pour Atem der Sonne [Le souffle du soleil]
  • 1985 : Prix allemand de science-fiction et Prix Kurd-Laßwitz du meilleur roman germanophone pour Die Kälte des Weltraums [La Froidure de l'espace]
  • 1986 : Prix Kurd-Laßwitz du meilleur roman germanophone pour Endzeit [Fin des temps]
  • 1987 : Prix des arts numériques de l'Association des éditeurs allemands de logiciels
  • 1989 : Prix du roman fantastique de la ville de Wetzlar pour Hiobs Stern [L'Étoile de Job]
  • 1991 : Prix allemand de science-fiction du meilleur roman germanophone pour Zentrum der Milchstraße [Le Centre de la voie lactée]
  • 1992 : Prix Karl-Theodor-Vogel du meilleur ouvrage technique
  • 2002 : Prix Benno-Wolf décerné par l'Association des spéléologues allemands pour ses diverses contributions
  • 2007 : Prix Kurd-Laßwitz du meilleur roman germanophone pour Die Spur des Engels [La Trace de l'ange]

Littérature et science-fiction

Herbert W. Franke écrit dans un style clair et sobre, parfois considéré comme austère car sans métaphores, sans effets. Le thème récurrent de ses romans et de ses nouvelles se réduit à une seule et même question : « Qu'est- ce que la réalité ? » C'est la raison pour laquelle certains critiques, comme Franz Rottensteiner ont rapproché l'œuvre de Herbert W. Franke de celle de Philip K. Dick. Les héros de ses romans sont généralement victimes de manipulations cérébrales, de lavages de cerveau, de conditionnements psychologiques ou d'effacement de souvenirs avant d'être internés ou exterminés par un État techno-totalitaire.

Philosophiquement, Herbert W. Franke aborde dans chacun de ses ouvrages de science-fiction la question du devenir des civilisations au regard de la possibilité de satisfaire les besoins des êtres humains par des moyens techniques toujours plus performants. L'un de ses premiers romans, La Cage aux orchidées, en tire les conclusions les plus radicales avec la réduction de l'humanité à de simples êtres sensitifs dont les zones cérébrales sensibles sont artificiellement stimulées. Dans son roman le plus célèbre, Zone zéro, Herbert W. Franke mêle le thème d'un affrontement brutal de grandes puissances dans un conflit Est-Ouest et d'une techno-science aux possibilités accrues, mais totalement vide de sens. Zone zéro décrit la bipartition de la société en deux classes, celle des personnes oisives vivant dans un état de félicité passive et celle des actifs, qui peuvent être en dernier ressort des êtres humains modifiés biogénétiquement ou bien des intelligences artificielles.

Herbert W. Franke déclara lui-même à propos de la science-fiction : « Ce qui me fascine dans la science-fiction, c'est ce qu'on appelle le "Sense of Wonder" – l'inattendu, le surprenant, le merveilleux qui est décrit dans ce genre d'histoires. Et pour cela, il n'est pas besoin de recourir aux domaines de l'irréel : les nouveaux espaces ouverts par la science à l'aide de la technique dans les domaines du comportement humain et des expériences vécues sont bien plus extraordinaires que toutes les sorcières, tous les monstres et tous les magiciens des contes et des mythes. Ces nouveaux territoires inconnus de l'utopie réelle appartiennent au futur, mais les chemins qui y conduisent sont pavés de revers, d'erreurs et de dangers. Les conflits qui en résultent me fournissent la matière des actions dramatiques de mes histoires et de mes romans. Mais il s'agit bien de l'avenir de notre monde réel et souvent aussi d'évolutions qui sont déjà en germe à notre époque et que nous pouvons encore orienter dans le sens de nos propres intérêts. »

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