Histoire de Jersey - Définition

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Introduction

Histoire des Îles Britanniques

Stonehenge Closeup.jpg

Par période

  • la Grande-Bretagne romaine
  • les Anglo-Saxons
  • l'Angleterre à l'époque médiévale et moderne
  • Histoire du Royaume-Uni
  • Histoire de l'Irlande

Par nation

  • Angleterre
  • Irlande
    • Irlande du Nord
    • République d'Irlande
  • Île de Man
    • Préhistoire de l'île de Man
  • Écosse
  • Pays de Galles

Histoire thématique

  • Histoire économique: Grande-Bretagne, Irlande
  • Histoire militaire du Royaume-Uni
  • Histoire de la société britannique
  • Histoire maritime de la Grande-Bretagne
 voir • disc. • mod. 
La Hougue Bie, monument néolithique et chapelle médiévale

Cet article retrace l'histoire de l'île de Jersey.

Préhistoire

La première trace d'activité humaine sur ce qui est aujourd'hui l'île de Jersey (la séparation d'avec le continent s'est probablement faite vers 8 000 ans BP) remonte à environ 250 000 ans, époque à laquelle les grottes de La Cotte de Saint Brélade étaient probablement utilisées par des groupes d'individus comme base pour la chasse au mammouth et au rhinocéros. On retrouve des vestiges témoignant de la présence sporadique de groupes nomades, jusqu'à l'arrivée des premières communautés sédentaires au Néolithique ; de cette période subsistent plusieurs sites funéraires, et notamment des dolmens. Le nombre, la taille et la localisation de ces mégalithes — en particulier à La Hougue Bie — laissent penser qu'il existait alors une organisation sociale exerçant son autorité sur un espace étendu, incluant les côtes environnantes, et capable de mener de tels projets de construction à grande échelle. Les recherches archéologiques ont montré que les populations présentes sur l'île commerçaient avec la Bretagne et la côte sud de l'Angleterre.

Époque moderne

Au XVIe siècle, la plupart des Jersiais adoptent le religion protestante et le style de vie devient très austère. L'usage croissant de la poudre à canon sur le champ de bataille conduit à améliorer les fortifications de l'île ; une nouvelle forteresse est construite pour défendre la baie de Saint-Aubin. Sir Walter Raleigh, alors gouverneur de l'île, lui donne le nom de Château Élizabeth, en l'honneur de la reine. La milice de l'île est réorganisée sur une base paroissiale, chaque paroisse devant entretenir deux canons, que l'on conservait habituellement dans l'église. Un de ceux de la paroisse Saint-Pierre peut encore être observé, aux pieds du Beaumont.

Sur cette carte de Jersey, établie en 1639, le tracé du littoral reste très approximatif.

La production de vêtements de laine prend une telle ampleur à cette époque que des lois doivent être promulguée pour définir strictement quelles personnes pouvaient tisser. Une partie de la population de l'île est également impliquée dans les pêcheries de Terre-Neuve : les bateaux quittaient l'île en février-mars, après un office religieux en l'église de Saint-Brélade, et ne revenaient qu'en septembre-octobre. Dans les années 1640, l'Angleterre est ravagée par la guerre civile, et les troubles se répandent en Écosse et en Irlande. Jersey aussi se divise ; la majorité des habitants est favorable au Parlement, tandis que la famille Carteret, qui soutient le roi, conserve le contrôle de l'île.

Le futur roi Charles II visite l'île en 1646, puis en 1649, peu après l'exécution de son père. C'est sur la place du Marché, à Saint-Hélier, que Charles est proclamé roi publiquement. En 1651, les troupes parlementaires finissent par prendre l'île. Plus tard, en remerciement pour l'aide qu'il lui avait apporté pendant son exil, Charles II accorde à George Carteret, bailli et gouverneur de l'île, des terres dans les colonies américaines, auxquelles celui-ci donne le nom de New Jersey — qui est aujourd'hui le nom d'un État des États-Unis.

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les liens entre Jersey et l'Amérique se renforcent, et beaucoup d'insulaires émigrent en Nouvelle-Angleterre et dans le Nord-Est du Canada. Les marchands de Jersey se constituent un empire commercial florissant, notamment dans les pêcheries de Terre-Neuve et de Gaspésie. La Chambre de commerce de Jersey, crée le 24 février 1768, est la plus ancienne du Commonwealth.

Le code de 1771 rassemble pour la première fois dans un même ouvrage l'ensemble des lois s'appliquant à Jersey, et à compter de cette date, les limites entre les attributions de la Cour royale et des États de Jersey furent précisées, les États étant désormais seuls détenteurs du pouvoir législatif.

Le méthodisme arrive sur Jersey en 1774, introduit par des pêcheurs de retour de Terre-Neuve. Cela provoqua des conflits avec les autorités civiles lorsque des hommes commencèrent à refuser de se rendre aux entraînements de la Milice lorsque qu'ils se déroulaient en même temps que les réunions méthodistes. La Cour royale tenta d'interdire ces dernières, mais le roi George III refusa une telle restriction de la liberté de religion. Le premier ministre du culte méthodiste fut nommé en 1783 ; John Wesley prêcha à Jersey en août 1789. Le premier bâtiment spécialement consacré au culte méthodiste fut construit à Saint-Ouen en 1809.

En raison des tensions permanentes entre la France et la Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, l'île est constamment sur le pied de guerre. Pendant la Guerre d'indépendance américaine, deux tentatives d'invasion ont lieu : en 1779, le prince de Nassau ne parvient pas à débarquer dans la baie de Saint-Ouen ; le 6 janvier 1781, des troupes sous le commandement du baron de Rullecourt prennent Saint-Hélier, avant d'être vaincue par l'armée britannique du major Peirson, lors de la bataille de Jersey. Vers 1799-1800 après l'évacuation des Pays-Bas par les troupes alliées, six mille soldats russes sont cantonnés sur l'île.

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