Histoire de la culture du coton - Définition

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L'histoire des indiennes de coton en Europe créé une forte demande

L'histoire des indiennes de coton en Europe en accélérant après 1740, créé une demande pour ces tissus légers et doux, moins chers que la soie et plus faciles à colorer, sous forme de tissus imprimés, ce qui stimule aussi la recherche de l'indigo, de la garance et autres plantes tinctoriales.

En Europe, les indiennes de couleur imprimées en coton font fureur et leur production, localisée en Suisse depuis 1690, arrive en 1746 en Alsace et 1750 en France. Dès 1754, la famille de Pourtalès, qui a installé à Nantes une succursale pour écouler ses indiennes vers le Nouveau-Monde, en profite pour développer aussi la culture du coton à Saint-Domingue, où elle a été introduite vers 1740. Mais la guerre de Sept Ans (1757-1764) freine dans un premier temps cet effort.

En Louisiane, les quelques colons anglais qui s'installeront en 1764 sur les ruines de la guerre entre français et les indiens Nachez, dans le Nachez District, ne cultiveront le coton qu'après le Traité de Madrid de 1795, sur ces ces terres très fertiles, les premières à être un peu plus élevées que dans le delta du Mississippi et donc protégées des inondations. En basse-Louisiane, un planteur français comme Hippolyte Chrétien est parmi les premiers à croire au coton.

Mais jusqu'en 1791, le coton brut arrive principalement d'Asie et surtout de Saint-Domingue, où les planteurs ont commencé à le produire dans les années 1740, en montant en cadence près la guerre de Sept Ans (1757-1764), face à la demande des premiers entrepreneurs du coton britannique. En 1766, l'Angleterre allège la fiscalité sur la production de coton de Saint-Domingue, livré le plus souvent via une escale à la Jamaïque, qui triple dans les trente années qui suivent.

Entre 1791 et 1805, les USA passent de 9% à 70% de la production mondiale

Les planteurs de basse-Louisiane, dont le français Hippolyte Chrétien sont les premiers à lancer la production du coton. Avant eux, la part des États-Unis dans l'offre mondiale était proche de 0% en 1782. Entre 1793 et 1800 les exportations américaines passent d'un demi-million de livres à 18 million par an, puis atteignent en 1820 quelques 128 million de livres par an, selon Stephen Yafa, dans Big Cotton (New York: Viking, 2005). La principale locomotive est la Géorgie, qui comme la Caroline du Sud multiplie par vingt sa production dans les années 1790, puis se fait dépasser par la Louisiane dans les années 1800.

Dès 1810, trois ans après la découverte de nouvelles espèces de coton, dont le Petit Gulf, la Louisiane produit 93 millions de livres de coton contre seulement 90 livres en 1793. Sur le marché aux esclaves de la Nouvelle-Orléans, un esclave coûte 500 dollars contre 200 en 1776 et 100 en 1766.

Près de dix mille réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique ont émigré dans ces années là en Louisiane, où la nouvelle culture recherchée est le coton, après la révolte de 1791 et l'abolition de l'esclavage en 1794, dont bon nombre de jacobites d'origine irlandaise, émigré . Ils sont rejoint en 1806 puis 1809 par ceux qui avaient d'abord émigrés à Cuba. En tout, 18 000esclaves sont directement importés en basse-Louisiane entre 1790 et 1810. Et selon l'historien Adam Rothman, la plupart des 40 000 esclaves importés à Charleston entre 1804 et 1807 sont envoyés directement à la Nouvelle-Orléans.

Le même phénomène se produit en Géorgie dès 1791, ce qui amène globablement la part des Etats-Unis dans la production mondiale de coton brut à passer de seulement 9% en 1791 à 70% dès 1805. Les producteurs du Nachez District, dans ce qui n'est pas encore le Mississipi mais une des rares zones peuplées de l'immense territoire de Louisiane, ne se convertissent massivement au coton qu'à partir de 1795, l'année du Traité de Madrid garantissant les droits de navigation sur toute la longueur du Mississippi .

En 1797, le planteur et spéculateur immobilier William Blount, gouverneur de ce qui n'est pas encore l'État du Tenessee traverse des difficultés financières et concocte un plan pour inciter les indiens Creek et Cherokee à s'allier aux anglais, afin de s'emparer des terres des espagnols en Floride occidentale puis en Louisiane, où il s'alliera en 1812 aux planteurs et négriers français comme Hippolyte Chrétien et Jean Laffite lors de la bataille de la Nouvelle-Orléans.

Plus tard, en 1817, plusieurs centaines de réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, menés par deux ex-généraux de Napoléon Bonaparte, fondent la Vine and Olive Colony, et obtiennent 370 kilomètres carrés du gouvernement américain sur des terres qui deviendront le futur État de l'Alabama. Très vite, ils abandonnent le vin et les olives pour devenir des pionniers de l'histoire de la culture du coton.

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