Île Sainte-Marguerite - Définition

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Lieux

Le fort

Le fort Vauban, île Sainte-Marguerite

Bâti par Richelieu, il a été renforcé par les Espagnols puis par Vauban et servit de prison d'état, puis, après la révolution, de prison militaire. Il accueille désormais le Musée de la Mer présentant des collections d'archéologie sous-marine. On peut également visiter la cellule du Masque de fer, ainsi que celles dans lesquelles furent enfermés 6 pasteurs protestants français après la révocation de l'édit de Nantes. L'ex-maréchal Bazaine y fut détenu durant huit mois. Il s'en est évadé de manière épique le 10 août 1874. L'évêque de Gand Maurice de Broglie a également été détenu sur l'île durant dix mois en 1812, c'est lui qui y fera planter des eucalyptus. Après la conquête de l'Algérie, plusieurs dirigeants de tribus insoumises sont envoyés sur l'île par les autorités françaises.

Fours à boulets

Le four à boulets de la pointe du Dragon

L'île est équipée de deux fours à rougir les boulets situés respectivement à l'est (pointe du Dragon) et à l'ouest, permettant d'alimenter en boulets chauffés au rouge les batteries de canons placées sur ces points stratégiques pour la défense des côtes contre les navires ennemis qui tentaient d'approcher. Deux fours similaires sont installés aux extrémités est et ouest de Saint-Honorat, les navires ennemis pouvaient ainsi être pris sous leurs feux croisés.

Ces fours maçonnés ont été construits sous les ordres du général Bonaparte en 1793. Ils étaient constitués d'une cavité (gouttière) horizontale et légérement inclinée dans laquelle on enfournait une vingtaine de boulets froids en métal à l'extrémité haute. Les boulets s'accumulaient en bas de la cavité à proximité immédiate du foyer placé latéralement et dont les fumées chaudes remontaient à contre-sens des boulets vers la cheminée située au-dessus de la zone d'insertion des boulets.

La mise en température initiale durait environ une heure et on obtenait ensuite des boulets chauffés au rouges toutes les 35 minutes. Les artilleurs utilisaient des pinces ou de crochets pour tirer les boulets brûlants hors du four et charger les canons.

Le Grand Jardin

Le Grand Jardin, seule propriété privée de Sainte-Marguerite, est d'abord et avant tout un merveilleux jardin d'Éden de 13 750 m² cultivé depuis des siècles. D'où son nom qui ne peut d'ailleurs pas être modifié. Il est situé au sud, dans la partie la plus protégée et la plus fertile de l'île, face à Saint-Honorat.

On y trouve des cyprès, des cèdres du Liban, des palmiers, beaucoup de fruitiers : bananiers, citronniers, orangers, pamplemoussiers, figuiers, amandiers, oliviers... des milliers de fleurs : géraniums, rosés, des plantes exotiques, et une superbe collection d'iris.

D'illustres propriétaires

La propriété compte trois bâtiments, dont les dates de construction sont très controversées : la maison du gouverneur, où est installé le propriétaire ; la maison des métayers destinée à ses proches, et la très remarquable tour carrée, réservée aux invités de marque, couverte d'un toit-terrasse panoramique.

Le domaine est protégé par un mur édifié sur les ordres du cardinal de Richelieu. Le tout aurait été construit entre le XIIe et le XVIIe siècle et a eu nombre de propriétaires historiques, des moines de Lérins au roi de France, Louis le XIVe, en passant par le Duc de Guise ou le gouverneur de Provence ; mais aussi le maire de Marseille, après la Révolution... Plus près de nous, la propriété appartenait en 1840 au Cannois Jean-François Tournaire, en 1889 à Paul Jubelm, médecin de la Marine, puis à Félix Sue, patron des fours à chaux de Rocheville. Lequel l'a vendue en 1928 au sculpteur danois Viggo Jarl. Il en est resté propriétaire jusqu'à la vente du domaine, pour 5 MF, en 1982, à un promoteur cannois, Claude Muller, qui a revendu ce petit paradis, en 2008, pour 38 M€, à Vijay Mallya, industriel indien.

Chantier naval

Un chantier naval existe sur l'île depuis le passage des Romains en l'an -122. Le chantier de l'Estérel, auparavant à Cannes-la-Bocca, s'y est installé, devenant le seul chantier capable de traiter des yachts de 50 m entre l'Italie et La Seyne-sur-Mer.

Depuis son installation, il est soumis à des procédures judiciaires d'écologistes requérant sa fermeture.

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