Isomaltulose | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | Palatinose Glc α(1→6) Fru |
No CAS | (monohydrate) & |
No EINECS | |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | Solide blanc |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C12H22O11 |
Masse molaire | 342,2965 ± 0,0144 g·mol-1 360,30 g·mol-1 (monohydrate) |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 123 à 124 °C |
Solubilité | Soluble dans l'eau (38,4g/100g à 20 °C monohydrate) |
Précautions | |
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Phrases S : 24/25, | |
Composés apparentés | |
Isomère(s) | leucrose, maltulose, saccharose, tréhalulose, turanose |
Autres composés | diholosides |
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L’isomaltulose est un diholoside naturellement présent dans le miel et la canne à sucre. Produit industriellement à partir du saccharose il est utilisé comme sucre lent. Il fournit autant d'énergie que ce dernier, cependant l'isomaltulose est absorbé plus lentement. C'est un solide blanc sucré comme le saccharose mais son pouvoir sucrant est deux fois plus faible.
L'isomaltulose a été découvert en 1957 par Weidenhagen et Lorenz, comme sucre intermédiaire de la fabrication de l'isomalt à partir du saccharose. Initialement appelé Palatin (Südzucker AG) nom qui fait allusion à l’endroit où il a été découvert, Obrigheim in der Pfalz (en latin: Palatinum), il est maintenant commercialisé sous le nom de Palatinose.
Par la suite, il été isolé dans la canne à sucre et ses dérivés en 1985 et le miel en 1988.
Plus tard, le Royaume-Uni et le Japon ont aussi commencé le développement et la commercialisation de l'isomaltulose, sous différents noms, Lylose (Tate & Lyle) et Palatinose (Shin Mitsui Sugar) respectivement.
Depuis 1985, il est commercialisé au Japon comme sucre et a obtenu le statut FOSHU (Food Of Specific Health Use (en) c'est-à-dire Aliments à but spécifique pour la santé) en 1991.
En 2005, l'Union européenne a autorisé la mise sur le marché de l’isomaltulose en tant que nouvel aliment ou nouvel ingrédient, les États-Unis en 2006 et l'Australie et Nouvelle-Zélande en 2007.
L'isomaltulose n'est pas hydrolisé par les enzymes salivaires ni celles de l'estomac. Seules les enzymes isomaltase-sucrase du petit intestin sont capables de l'hydroliser. Les produits de l'hydrolise sont deux oses simples : le fructose et le glucose. L'hydrolise de l'isomaltulose est moins rapide que celle du saccharose, environ 4 à 5 fois plus lente. Ces deux oses sont ensuite absorbés suivant leur route métabolique traditionnelle. Ainsi l'isomaltulose est complètement digéré par le corps et apporte autant d'énergie calorifique que son isomère le saccharose, soit 4 kcal/g.
La faible vitesse d'hydrolise induit une absorption lente qui se traduit par une faible réponse insulinémique et glycémique (faible valeur de l'index glycémique). Ce qui évite des pics de glucose dans le sang généralement charactéristiques de consommation de sucre.