Citation
Dans la préface de son algèbre selon François Viète, James Hume répond à Morin, qui l'a accusé de n'être qu'un pauvre gentilhomme. Il s'excuse de l'avoir en retour traité de fils de chartier.
- « pour ce qui est, dit-il, que d'aucuns croient que je fais vanité de ma noblesse ; tout au contraire, j'en suis si éloigné que je souhaiterais avoir été le fils d'un paysan, qui m'eût laissé bien riche et que mon père au lieu de me faire étudier, m'eût fait la vacation la plus vile et la plus riche au monde... Pour être heureux dans le monde, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être, ni gentilhomme, ni savant et ceux qui espèrent de ce côté-là une parfaite félicité,... je les compare à un homme qui prie son ami à dîner et..; ne lui baille que du dessert. Je ne me repais pas du vent, ni de la fumée, non plus que des espérances incertaines de la Cour, qui sont encore moins que tout cela. »
Dédiée au surintendant des finances Claude Bouthillier et signée Jacobus Humius Theagrius de Wedderburn, cette préface s'en prend également à Jean de Beaugrand.
Un pas important
Comme le note J.-P. Le Goff, l’Algèbre de Viète par James Hume de Godscroft apparaît comme un moment de transition entre l’algèbre « spécieuse » de Viète et la Nouvelle Analyse de Descartes
Parmi ses inventions, on retiendra ses notations algébriques : il note
- Aiiii en place de Aqq chez Anderson et Harriot, et Aquadquad chez François Viète.
L'édition complète des œuvres de Viète ne sera réalisée qu'en 1646 par Schooten.