James Ludovic Lindsay - Définition

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Introduction

Lord Crawford d'après une caricature de Leslie Ward (« Spy »), paru dans Vanity Fair du 11 mai 1878.

James Ludovic Lindsay, 26e comte de Crawford et 9e comte de Balcarres, est un astronome amateur et un philatéliste britannique, né le 28 juillet 1847 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 31 janvier 1913 à Londres.

En astronomie, par une donation bibliophile d'importance, il a contribué au renouveau de l'Observatoire royal d'Édimbourg à la fin du XIXe siècle.

En philatélie, il a amassé une immense bibliothèque spécialisée, léguée au British Museum et conservée par la British Library, et est considéré comme l'un des premiers à avoir inclus des maquettes, essais et épreuves d'imprimerie dans sa collection.

Carrière politique

Seul fils du 25e comte de Crawford (1812-1880), James Ludovic Lindsay représente Wigam, dans le Lancastre, à la Chambre des communes de 1874 à 1880, année où il est élevé à la pairie par la mort de son père.

Philatéliste

Lindsay commence à collectionner les timbres-poste et à amasser une importante bibliothèque sur ce thème vers la fin des années 1890.

Ses collections des États-Unis et du Royaume-Uni comprennent des timbres, mais également des maquettes, des épreuves et essais d'impression de timbres. Il a ainsi possédé un ensemble inédit d'épreuves en feuilles entières des timbres des États-Unis émis entre 1857 et 1893. Il est l'un des premiers à intégrer ces pièces dans ses écrits et ses expositions.

Membre de la Philatelic Society, London (devenue « royale » en 1906) en 1900, il en est rapidement vice-président en 1902. Succédant au roi George V, il devient président de la société en 1910.

En 1907, Lord Crawford fonde la Philatelic Literature Society pour rassembler les principaux bibliophiles-philatélistes. Héritier de la Bibliotheca Lindesiana commencée par son père dans le domaine de la littérature, de la musique et des sciences, il la complète par des achats de bibliothèques philatéliques entières : il intègre ainsi celle du défunt John Kerr Tiffany, le premier président de l'American Philatelic Society. En 1911, Edward Bacon est engagé pour en établir le catalogue.

À sa mort, il a déjà vendu une grande partie de sa collection, sauf une centaine d'albums de timbres du Royaume-Uni et des États-Unis. Il lègue sa bibliothèque au British Museum ; elle est conservée par la British Library.

Hommages philatéliques

En 1914, la RPSL institue, en sa mémoire, la médaille Crawford (Crawford Medal) pour récompenser les auteurs des contributions à la philatélie les plus importantes et originales ayant été publiées.

En 1921, il est inclus dans le Roll of Distinguished Philatelists comme un des « Pères de la philatélie ».

En 1941, il fait partie des quinze premiers inscrits au Hall of Fame de l'American Philatelic Society, qui honore les philatélistes décédés les plus exceptionnels.

Astronome et bibliophile

James Ludovic, encore Lord Lindsay, est passionné d'astronomie : en 1870, il séjourne à Cadix pour observer une éclipse de soleil et en 1874, va jusqu'à l'île Maurice pour un transit de Vénus devant le Soleil.

En 1872, James Ludovic, encore Lord Lindsay, installe un télescope sur le domaine familial de Dun Echt, dans l'Aberdeenshire, qu'il fait diriger par David Gill. Dans le même temps, il complète la Bibliotheca Lindesiana de son père par de nombreux ouvrages d'astronomie, en suivant les conseils d'Otto Struve, directeur de l'Observatoire impérial de Saint-Pétersbourg. Le catalogue des onze mille livres est établi par le successeur de Gill à Dun Echt, Ralph Copeland, et publié en 1890.

La réussite de son observatoire et la richesse de sa bibliothèque sont reconnus par la communauté scientifique britannique : il est élu président de la Royal Astronomical Society en 1878 et 1879, est coopté compagnon de la Royal Society en 1878, devient Doctor of Laws de l'université d'Édimbourg en 1882 et est nommé associé honoraire de l'Académie royale des sciences de Prusse en 1883.

En 1888, pour sauver l'Observatoire royal d'Écosse, dont le site de Calton Hill à Édimbourg est menacé de fermeture, il lègue l'ensemble de son observatoire (matériel et bibliothèque spécialisée) à la nation. Le nouvel Observatoire royal d'Édimbourg peut ainsi ouvrir dans de nouveaux bâtiments en 1896.

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