Jean-Antoine Morand - Définition

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Architecte et urbaniste

À partir de 1757, Morand fait partie des investisseurs réunis par Soufflot pour le développement du nouveau quartier Saint-Clair, gagné sur une île du Rhône, au nord des Terreaux. Le peintre achète trois parcelles sur lesquelles il élève lui-même trois immeubles, faisant ainsi ses premières armes d’architecte.

Conscient de la nécessité d’étendre la ville au-delà de ses limites naturelles, en particulier le Rhône, Morand réfléchit dès le début des années 1760 à différents projets pour les Brotteaux, alors essentiellement déserts, sur la rive gauche du Rhône. En 1764, il propose à l’hôtel-Dieu de Lyon le plan d’un grand parc aménagé sur ses vastes possessions. Ce plan étant rejeté, Morand fait l’année suivante l’acquisition d’un terrain enclavé dans ceux de l’hôtel-Dieu, suscitant un lourd contentieux avec ce puissant voisin. L'architecte publie sans attendre un projet de lotissement du « pré Morand ». En 1766, il présente au Consulat de la ville son Projet d’un plan général de la ville de Lyon, ou « Plan circulaire », rival du projet de Perrache au Confluent, mais nettement plus ambitieux. Ce plan, qui marque jusqu'à aujourd'hui l'urbanisme lyonnais, a fait l'objet en 1775 d'une planche gravée restée relativement célèbre.

La création d’un quartier neuf, vaste et régulier sur la rive gauche du Rhône doit permettre le développement de nouvelles fonctions très diverses : promenade, détente, industrie, entrepôts. Il s’agit bien sûr de soulager la vieille ville dont la plupart des défauts (rues étroites et irrégulières, embarras des ponts, quais et places, défaut d’hygiène, manque d’espace, d’air et de lumière) seront corrigés. L’ensemble s’inscrit dans une enceinte circulaire censée supprimer toute difficulté urbaine par la perfection même de sa forme (influence superficielle des « villes idéales » de l’urbanisme classique).

La construction d’un pont sur le Rhône entre les Terreaux et les Brotteaux est nécessaire à l’accomplissement de ce plan : Morand obtient l’accord de la ville en 1767 et celui du conseil du roi en 1771. Le pont de bois conçu par Morand est inauguré en 1775 avec un privilège de 99 ans (l’actuel pont Morand est le 3e ouvrage à cet emplacement). Mais dans l’ensemble, malgré quelques constructions et projets avortés, les Brotteaux restent, lorsque survient la Révolution, un lieu de promenade et d’agrément.

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