Jean-Daniel Rohart est Professeur agrégé d'espagnol. Écrivain et conférencier, il défend une approche psychologique dans le domaine de l'éducation, se revendiquant de la psychologie analytique fondée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875 - 1961).
Ces travaux sont en effet classés parmi ceux des pédagogues jungiens francophones. Cependant les travaux existant en psychologie jungienne et plus encore sur l'éducation sont encore à ce jour peu connus et peu diffusés dans le monde francophone.
Ses derniers travaux traitent, par exemple, de la place du masculin et d'un questionnement sur le système éducatif français.
Comme pour tout les pédagogues jungiens, connaisseurs du cadre de la psychologie analytique, l'éducation commence par celle de l'éducateur, en particulier au travers d'une connaissance de soi.
Le présupposé étant que si l'on se connait mieux, on peut mieux agir envers les autres, en particulier envers les enfants. Un travail sur soi, c'est aussi déconstruire ses préjugés, ses idées fausses.
Cependant, Jean-Daniel Rohart, améne cette question dans le cadre de l'éducation nationale (en France). Par exemple autour des représentations que l'ont peut avoir de l'enfance ou de l'adolescence.
« ... Lorsque l'on aborde la question de l'enfance et de l'adolescence, la première constatation que l'on peut faire est que, dans la société actuelle, les représentations les plus diverses et contradictoires semblent coexister.La deuxième constatation a trait au caractère controversé, passionnel et parfois polémique que revêt cette question de la représentation sociale de l'adolescence.
D'emblée, l'on a l'impression que l'on est en présence d'un enjeu d'importance et que le terrain est comme miné par les passions. »
L'auteur invite régulièrement à la déconstruction des allants de soi. Il se référe évidemment aussi à d'autres auteurs sur la question, cette déconstruction serait même un enjeux politique central.
« ... ... Pourtant, en tant qu'enseignant, l'on ne saurait se laisser gagner par la confusion qui résulte de cette situation. Il nous faut y voir clair, dans la mesure où notre représentation de l'enfance et de l'adolescence conditionne, souvent à notre insu, nos pratiques pédagogiques. (...) Les relations adultes/jeunes traversent, on le sait, une crise profonde et sont dominées par l'incertitude. Gérard Mendel estime qu'il s'agit d'" un problème social - et donc politique - majeur de notre époque ". Pour Françoise Dolto, la résolution de ce problème constitue " une tâche sociale urgente (...) En tant qu'enseignants-adultes, l'on fait quotidiennement l'expérience de la difficulté -croissante - qu'il y a à établir des rapports vrais et constructifs avec les adolescents, nos élèves. »