Jean-Pierre Defrance - Définition

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Defrance, l'architecte

Nommé officiellement « expert-juré des bâtiments, prieur et arpenteur pour la ville et le bailliage de Rouen », le 13 juillet 1744, Jean-Pierre Defrance travaille dans cet office, aux côtés de Pierre Le Brument, dont le fils Jean-Baptiste devait, par un coup du sort, le supplanter en tant que architecte de l’abbaye de Saint-Ouen et bâtisseur de l’église de la Madeleine, l’un des rares édifices religieux rouennais, de style classique. L'architecte dispose alors d'une maison, rue Bourg-l'Abbé (où il mourra), et fournie par les religieux pour en jouir, « ainsi que la dame son épouse, pendant leur vie ». Au décès de la veuve de Defrance, les abbés disposeront de la maison en faveur de Jean-Baptiste Le Brument, qui travaillait déjà auprès de Defrance contre 300 livres par an, et qui fut considéré comme le véritable architecte de l'édifice. Ce choix indisposera Gravet, autre architecte, fils de la veuve de Defrance d’un premier mariage, et donnera lieu à un factum qu’il fera paraître contre eux.

Il semble que Defrance travaille rapidement avec son fils Louis, qui est qualifié d’architecte et domicilié avec son père, rue des Faulx, le 30 mai 1745.

En sa qualité d’expert-juré des bâtiments, l'artiste se voit confier le dressage de divers procès-verbaux et devis de réparations. Ainsi, œuvrant près de Dieppe dès 1731, il fait restaurer l’église de Cressy-en-Normandie (non loin de Bellencombre), celle de Crasville-la-Rocquefort en 1742 avant d’opérer directement dans les églises de Rouen.

En 1766, Defrance établi un devis pour la construction de l’église d’Yvetot ; édifice détruit lors des bombardements de 1944.

À la demande de Joseph-François de Malide, évêque d’Avranches, Defrance est dépêché en l’église de Bruquedalle à La Chapelle-Saint-Ouen, le 25 août de la même année 1766. Le bourg dépendait en effet du prieuré de Sigy que le prélat détenait depuis le décès, en 1760, de l'évêque de Lectoure, Claude-Francois de Narbonne Pelet.

Mais Defrance officie également dans sa ville natale, démolissant ici pour rebâtir plus solide là. Ainsi, en 1728, le retrouve-t-on à Saint-André-hors-la-Ville, connue à cette époque sous le nom de « Saint-André-de-la-porte-Cauchoise » où, le 20 avril 1728, on lui demande un rapport sur divers travaux.

L'année précédente, il décide du pavage puis, en 1727 du retombage de l’église Saint-Vivien. Il fait également remplacer la croix du cimetière dès 1733. Sept ans plus tard, en 1734, il conseille aux autorités de faire abattre les arcs-boutants des sous-ailes de l’église Saint-Nicolas, initialement destinés à acculer les grandes voûtes du chœur et de la nef qui n’avait point été finalement élevée, « pour quoi lesdits arcs s’étaient lâchés ».

En 1737, à la demande des trésoriers de l'église Saint-Martin-du-Pont, Defrance rédige un devis visant à la démolition du clocher de l'édifice ; travail finalement adjugé à Pierre Le Brument le 18 mai 1739. L'année suivante, il fait confectionner une cloison sur l'une des tribunes qui servait de chambre au Trésor de l'église Saint-Maclou. Trois ans plus tard, en 1740, il est employé à un marché en l'église Saint-Candé-le-Jeune, puis restaure les voûtes, en 1742 à Saint-Candé-le-Vieux, travaux exécutés sous sa direction par Pierre Le Brument.

En 1755, l'église Saint-Godard, voit les combles de ses chapelles latérales abaissées de manière « à ce qu’ils s’accordassent avec ceux du chœur et de la nef », ce qui nécessite la démolition d’une partie de la maçonnerie des pignons. Tandis qu'il refait le pavage de l'église Saint-Herbland, Defrance entreprend, en 1747 de redonner à l'église Saint-Jean, une nouvelle sacristie. Après avoir consacré, en l’espace de dix ans, près de 30 000 livres d’embellissement pour leur église, les trésoriers de Saint-Jean, malgré l’embarras de leur finances, décident l’élévation d’une nouvelle sacristie et de restaurer complètement la chapelle des fonts baptismaux, dont la décoration n’était plus en rapport avec celle de l’église.

L'année 1752 voit une visite faite par Defrance du clocher de l'église Notre-Dame-de-la-Ronde, et dont la démolition parait nécessaire, en compagnie d’autres architectes-experts. Il est ainsi décidé que, sous sa conduite, on s’occuperait sans retard du pavage du chœur et qu’on ouvrirait une porte dans le mur au bas de la chapelle Saint-Jean.

On le retrouve également en 1766, effectuant diverses réparations sur l’hôtel de la Comédie, sis rue des Charrettes.

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