L’histoire de la savonnerie Pollet débuta en 1788. Simon-Léonard, alors âgé de 25 ans reprit les affaires de son père et eut l’ambition de les développer. Le 19 novembre de cette année-là Simon-Léonard se fit élire « Maître » devant les directeurs de la Chambre de commerce. Il put alors exercer à titre personnel une profession, il devint patron de ses propres affaires et put engager du personnel et le diriger.
L’année suivante, à cette même Chambre de commerce, il devint - comme son père le fut - l’un des « trente hommes. Parallèlement à ses activités commerciales il développa le secteur des oléagineux et en 1793, il fut nommé « doyen des graissiers » par la Chambre des arts et métiers. Tournai connut à cette période des moments difficiles – Révolution française – entraînant crise économique et misère. C’est à ce moment que Simon-Léonard inaugura son entreprise de huilerie-savonnerie accompagnée d’une saline.
N’ayant pas assez de place à Saint-Quentin il dut déménager et s’installer à Saint-Brice. Simon-Léonard épousa en 1789 Marie-Catherine Tonnelier. Ils eurent 3 enfants, 2 filles, Marie-Louise et Robertine et un garçon prénommé Raphaël-Dominique. Marie-Catherine Tonnelier mourut 4 mois après la naissance de sa dernière fille Robertine. Un an après il perdit sa fille cadette. Simon-Léonard se retrouva seul avec sa fille et son fils.
Simon-Léonard fut reconnu comme un homme très important dans la région de Tournai. Il fut donc à la tête de la puissante entreprise d’huilerie et de savonnerie. Il joua un rôle important dans la paroisse de Saint-Brice et devint « président du conseil de fabrique » où il fit beaucoup pour les pauvres.
Durant les années 1801 à 1803 il fut juge au Tribunal de commerce de Tournai. Simon-Léonard avait une passion qui était celle de cultiver des tulipes et des vignes. Il entretenait 2 jardins, l’un à Saint-Brice, l’autre en dehors de la ville.
Simon-Léonard mourut à l’âge de 66 ans, le 18 août 1830. On peut le considérer comme le fondateur des savonneries Pollet.