Les bases des fibres de verre pour le textile sont la silice, SiO2. Dans sa forme pure, elle existe en tant que polymère, (SiO2)n. Il n'a pas de véritable point de fusion mais s'amollit au-delà de 2 000 °C, température à laquelle il commence à se dégrader. À 1 713 °C, la plupart des molécules peuvent se mouvoir librement. Si le verre est alors refroidi rapidement, elles seront incapables de former une structure ordonnée (Gupta, 544). Dans le polymère se forment des groupes SiO44- qui s'arrangent en tétrahèdre avec l'atome de silice au centre, et les quatre atomes d'oxygène aux coins. Ces atomes forment alors un réseau cohérent aux coins, par le partage des atomes d'oxygène.
Les états vitreux et cristallin de la silice (verre et quartz) ont des niveaux d'énergie similaire sur une base moléculaire, ce qui implique que la forme verreuse est aussi extrêmement stable. Dans le but d'induire la cristallisation, il doit être chauffé à des températures supérieures à 1 200 °C pendant de longues durées (Loewenstein, 6).
Bien que la silice pure soit un verre parfaitement viable, il faut le travailler à de très hautes températures, ce qui est un inconvénient à moins que des propriétés spécifiques ne soient nécessaires. Il est habituel d'introduire des impuretés (d'autres matériaux) dans le verre afin d'abaisser sa température de travail.
Pour l'isolation de combles perdus, on déroule la laine de verre ou la laine de roche directement entre les solives, pare-vapeur vers le bas. Cette opération ne demande pas de préparation du substrat. Il est recommandé de disposer une seconde couche croisée (épaisseur à prévoir en fonction de la performance thermique visée). L'épaisseur de la première couche d'isolant sera identique à la hauteur des solives.
Dans le cas d'une pose de deux couches il est recommandé de retirer le pare vapeur de la couche supérieure car cela permet une meilleure ventilation de la laine de verre afin de ne pas retenir l'humidité qui l'abime. A défaut il faudra mettre le pare vapeur de la couche supérieure vers le haut et la lacérer afin d'améliorer l'évacuation de l'humidité provenant de la condensation de la chaleur montant de l'habitation.
Une méthode tierce, consiste - via un soufflage pneumatique à l'aide d'une cardeuse - à pulvériser de la laine de verre dans les combles afin d'obtenir un résultat uniformément réparti dans les diverses aspérités des combles (fermettes et autres boiseries); on parle de laine de verre "soufflée". Les avantages par rapport à la laine de verre déroulée résident principalement au niveau du temps de pose; fortement écourté par ce procédé.
Pour l'isolation de combles aménageables, on dispose les panneaux ou rouleaux de laine de verre (avec ou sans pare-vapeur) sous la couverture, entre les chevrons ou fermettes (suivant la nature de la charpente). On prend soin de laisser une lame d'air entre les liteaux (supports de couverture) et l'isolant [minimum à respecter suivant la nature de la couverture - suivre les règles de l'art édictées par les DTU (Documents Techniques Unifiés)]. On pourra dérouler une seconde couche croisée d'isolant, que l'on fixera sur un contre chevronnage ou sur une ossature métallique. Le tout est protégé derrière des panneaux de finition (plâtre, lambris).
Toute la difficulté réside dans l'étanchéité à la vapeur d'eau. En effet, contrairement à des murs conçus pour évacuer la vapeur d'eau vers l'extérieur du bâtiment, les techniques de mise en œuvre de la laine de verre oblige une étanchéité parfaite à la vapeur d'eau. C'est pour cette raison que le pare vapeur doit être d'une étanchéité irréprochable, sous peine que la laine de verre ne capte la vapeur d'eau intérieure et ne s'affaisse, perdant ses propriétés isolantes. La conception d'un mur "respirant" permettrait l'évacuation des vapeurs d'eau à l'extérieur, sans pour autant dégrader les propriétés isolants des matériaux.