La laine de verre est un matériau isolant de consistance laineuse obtenu par fusion à partir de roche, de verre ou de laitier (norme PR EN ISO 9229). Elle a été inventé, en 1938, par Russell Games Slayter, d'Owens-Corning, depuis elle est utilisée abondamment pour l’isolation thermique, acoustique et pour la protection incendie de tous types de bâtis. Sa production maîtrisée, des matières premières aux produits finis, fait appel à des technologies en constante évolution. Elle participe au confort, à la sécurité des personnes et à la protection de leur environnement. En France, elle répond aux objectifs du Grenelle et du label Bâtiment de basse consommation.
C’est à partir de certaines éruptions volcaniques des îles du Pacifique Sud, donnant lieu à des dépôts de flocons de roche sur le sol et les arbres, que les habitants de ces îles eurent l’idée de s’en servir pour protéger leurs maisons. Dès la plus haute antiquité, Phéniciens et Égyptiens savaient obtenir des fils de verre en plongeant une baguette métallique dans un creuset contenant du verre en fusion et en la retirant rapidement. La première communication officielle sur la fibre de verre date du XVIIIème siècle. L’auteur en est le physicien et naturaliste français Antoine de Réaumur (1713). Plus tard, aux environs de 1880, apparurent les premières fibres industrielles réalisées à partir d’une matière minérale, des scories de haut fourneau.
Jusqu’au début du XXème siècle, la fibre de verre demeura cependant une curiosité. Puis, en quelques années, les précurseurs de l’industrie de l’isolation, parvinrent à simuler industriellement l’éruption volcanique et à liquéfier la roche pour lui conférer les propriétés isolantes de la laine. D’autres, à partir de l’écoulement d’un filet de verre fondu sur un jet de vapeur réussirent à obtenir un « coton de verre », origine probable de son utilisation comme isolant thermique.
Le développement accéléré des pays industrialisés a ensuite entraîné des besoins accrus de produits isolants.
Aujourd’hui, la laine minérale de verre et de roche apportent aux consommateurs des réponses performantes à leurs attentes d’économies d’énergie, de confort, de calme, de sécurité incendie et de protection de l’environnement.
L’élaboration de la composition exige des soins tout particuliers : contrôle physico-chimique, et mélange parfaitement homogène. Cette composition est introduite dans un four verrier fonctionnant soit au gaz, soit à électricité.
En sortie du four, le verre en fusion s’écoule à une température d’environ 1 050 °C pour alimenter les têtes de fibrage. Les fibres résultent du passage du verre au travers des trous d’une couronne métallique, «assiette», animée d’un mouvement de rotation extrêmement rapide, un peu comme pour la fabrication de la «barbe-à-Papa». Après ce premier étirage horizontal par centrifugation, les fibres sont étirées verticalement sous l’action thermique et mécanique d’une couronne de brûleurs. Les fibres sont rapidement refroidies avec de l’air. Après pulvérisation d’un liant (encollage), elles sont collectées par aspiration sur un tapis pour former un matelas de laine. Ce matelas traverse une étuve où un courant d’air chaud assure la polymérisation du liant et le rend stable. Pour certains produits, des revêtements sont collés ou cousus sur la laine de verre. Les caractéristiques dimensionnelles et pondérales des produits finis sont ajustées au travers de réglages et découpes effectués sur la ligne. Les produits sont enfin conditionnés avant expédition.