Lambliase - Définition

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Introduction

Lambliase
Classification et ressources externes
Giardiasis duodenum high.jpg
CIM-10 A07.1
CIM-9 007.1
DiseasesDB 5213
MedlinePlus 000288
eMedicine emerg/215 
MeSH D005873

La lambliase (ou giardiase ou giardiose) est une maladie parasitaire fréquente, cosmopolite, le plus souvent bénigne lorsqu’elle est bien traitée.

Giardia lamblia (autrefois appelé Lamblia intestinalis et également connu sous le nom de Giardia duodenalis et de Giardia intestinalis) est un parasite flagellé, du groupe des protozoaires qui infecte le tractus gastro-intestinal.

Hôtes

Giardia affecte les humains. Il est également l’un des parasites les plus répandus chez les chats. Leurs hôtes sont des mammifères parmi lesquels on compte également les bovins, les castors, les oiseaux, les cerfs communs, les chiens et les agneaux.

Giardia est une cause importante de maladie intestinale dans le monde entier et la cause non-bactérienne la plus fréquente de diarrhée en Amérique du Nord. Néanmoins, la biologie élémentaire de ce parasite est mal comprise.

Diagnostic

L’infestation est asymptômatique dans la grande majorité des cas. On peut cependant observer, en particulier chez les individus porteurs de quantité massive de parasites, une forme de gastroentérite qui se manifeste par une diarrhée grave et des crampes abdominales.

D’autres symptômes peuvent être associés, généralement des troubles digestifs aspécifiques tels que ballonnements, flatulences, nausées, vomissements, asthénie et perte de poids. Chez quelques patients, les vomissements ou les nausées sont les symptômes principaux. Les symptômes se manifestent habituellement sept à dix jours environ après l’ingestion du parasite.

Les enfants sont exposés au risque de destruction des villosités digestives, ce qui entraîne un syndrome de malabsorption digestive.

Le diagnostic de certitude est apporté par l’examen parasitologique des selles, qui retrouve des kystes typiques. Un diagnostique plus certain est établi lors d’une analyse sanguine des anticorps : Étude des immunoglobuline M (IgM), immunoglobuline G (IgG) et immunoglobuline A (IgA).

Cycle parasitaire

Le cycle parasitaire de Giardia instestinalis.

Giardia appartient à l’ordre des diplomonadidas.

La maladie est due à l’infestation par des protozoaires flagellés : Giardia intestinalis. Les parasites vivent dans l’intestin grêle, à la surface des villosités intestinales. Lors de leur passage dans le côlon, ils se transforment en forme kystique, très résistantes, et sont passivement éliminés avec les selles. Les kystes survivent dans la nature, et vont contaminer un nouvel hôte par ingestion de nourriture ou d’eau contaminée, ou par portage à la bouche de mains souillées. La lambliase est étroitement liée au péril fécal, sa prévalence est corrélée au degré d’hygiène collective et individuelle, au traitement des eaux usées, etc.

Toutes les personnes contaminées ne montrent pas forcément des symptômes d’infection, mais elles peuvent être cependant porteuses de la maladie.

L’infection par le Giardia est un risque pour les personnes campant dans le désert ou nageant dans des cours d’eau ou des lacs souillés, particulièrement les lacs artificiels constitués par les retenues des barrages de castor (d’où le nom populaire de la lambliase, appelée « fièvre du castor »). Giardia peut être ingéré dans les aires de camping, les centres de plein air, il s’agit d’une maladie transmise par l’eau et qui est également hautement transmissible à d’autres membres de la famille une fois qu’un individu est infecté.

Les autres causes peuvent être la consommation de nourriture crue, les puits souillés et des défaillances dans les systèmes municipaux d’adduction d’eau.

Le cycle parasitaire commence par un kyste non infestant éliminé dans les selles d’un individu infecté. Une fois dans l’environnement extérieur, le kyste devient infestant. Un caractère distinctif du kyste est qu’il possède 4 noyaux et un cytoplasme rétracté. Une fois ingéré par l’hôte, le trophozoïte arrive à un stade actif et il est capable de se mouvoir pour trouver sa nourriture. Il se nourrit aux dépens de la muqueuse à l’intérieur du tractus digestif et provoque chez l’hôte des douleurs épigastriques, une distension gazeuse excessive, une diarrhée graisseuse avec du mucus mais pas de sang. Ces symptômes peuvent durer 2 à 4 semaines mais pour un individu intolérant au lactose, les troubles peuvent persister jusqu’à six mois. Après l’étape de prolifération, le trophozoïte subit la phase de reproduction asexuée par scissiparité. Les trophozoites et les kystes résultants de la division traversent alors le système digestif et sont éliminés dans les selles. Les caractères distinctifs des trophozoïtes sont de grands caryosomes et le manque de chromatine périphérique, donnant aux deux noyaux l’aspect d’un halo. C’est une forme primitive de protozoaires à laquelle fait également défaut les mitochondries.

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