Pour un arc à courant continu, l'électrode (à l'origine en charbon) positive est toujours placée à la partie supérieure et il se creuse à son extrémité un cratère, petite dépression en forme de calotte sphérique concave, qui est porté à incandescence. C'est le cratère qui produit la plus grande partie (85 %) de la lumière émise par l'arc. L'électrode négative placée au-dessous forme une pointe émoussée qui se recouvre de nodosités ; elle est portée au rouge et produit environ 10 % de la lumière émise. L'arc lui même, c’est-à-dire les vapeurs situées dans l'espace compris entre les deux électrodes fournit environ 5 % de la lumière émise. L'arc doit être disposé de manière que le cratère soit tourné vers la surface à éclairer et l'électrode négative doit être la plus mince possible, afin de former un écran minimum pour la lumière produite par le cratère. L'arc reste très instable aux variations de tension ou de courant. Pour amoindrir cet inconvénient il suffit de placer en série une Résistance ohmique.
Pour allumer un arc, il faut approcher les électrodes, les amener en contact et les écarter ensuite. Cette opération s'effectue automatiquement.
Les lampes à arc ne sont plus guère utilisées aujourd'hui. Une application particulière des lampes à arcs très puissantes est l'éclairage des phares. Le phare d'Ouessant par exemple avait été installé, à titre démonstratif, au Palais de la lumière pendant l'exposition « Arts et Techniques », à Paris en 1937. Par mauvais temps, quatre arcs de 500 ampères fournissent une lumière blanche, visible au-delà de l'horizon. Un système optique produit des éclats de 270 ms toutes les 10 s. L'ensemble tournant pèse 36 tonnes ; il est logé dans une lanterne de 5,50 m de diamètre à 12 m de haut.