Larme - Définition

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Rôles

Oxygénation de la cornée

La cornée est l’un des rares organes qui ne soit pas irrigué par des vaisseaux sanguins ; cela troublerait notre vision. Il a alors fallu mettre en place un autre système pour nourrir ces cellules et assurer leur respiration.

Le liquide lacrymal, contenant de l’oxygène et des nutriments, peut effectuer les échanges gazeux et nutritionnels avec les cellules de la cornée, comme le ferait un vaisseau capillaire, sans troubler notre vision.

L’oxygène présent dans l’air en contact avec les larmes va également se dissoudre pour être ensuite transféré dans les cellules de la cornée.

Protection de la cornée

Les cellules de la cornée sont très exposées au danger, sans les larmes elle seraient en contact direct avec l’air et tous ses dangers.

Le lyzozyme est une enzyme lytique présente dans les larmes, le mucus nasal et dans la majorité des tissus et sécrétions. C’est un antibiotique (antibactérien, antifongique et peut-être antiviral) naturel inhibiteur par lyse (dissolution ou destruction par un acide aminé), de nombreuses bactéries et champignons pathogènes ou potentiellement pathogènes.

Facteurs non émotionnels agissant sur la production de larmes

Rôle des hormones

Les femmes pleurent en moyenne quatre fois plus que les hommes après la puberté. Ceci est lié à la production de certaines hormones comme la prolactine, hormone responsable de la lactation après l'accouchement, de l'absence d'ovulation et du déclenchement des larmes. La lactotransferrine, hormone régulant la production de lait est aussi à l'origine de cette surproduction de larmes chez les femmes. Avant la puberté, ces hormones étant absentes, elles n'interviennent pas dans la production de larmes des femmes. Ce n'est qu'après que les femmes commencent à pleurer plus. Après un accouchement, elles sont plus présentes dans l'organisme, ce qui augmente leur efficacité jusqu'à deux fois. C'est pour cette raison biologique que les femmes pleurent entre 4 et 8 fois plus que les hommes à l'âge adulte. Le cliché de la femme plus sentimentale est donc explicable par ces hormones liées au lait.

Impact du vieillissement

Après 40 ans, le système lacrymal se dégrade, ce qui diminue la quantité de larmes produite. Les effets du temps notables sont dus à des dysfonctionnements de la pompe lacrymale ayant pour effets :

  • une augmentation de la laxité palpébrale horizontale et la descente du muscle des paupières ;
  • une éversion des méats lacrymaux ;
  • une malposition palpébrale.

Ces effets entraînent des obstructions du conduit lacrymo-nasal majoritairement chez les femmes.

La production de larmes est nécessairement influencée par l'environnement de l'individu. Le rôle protecteur doit s'adapter aux conditions de l’œil pour empêcher sa sécheresse sans le noyer mais aussi réagir contre les poussières en les évacuant tout comme les microbes.

Facteurs environnementaux

Ces facteurs environnementaux sont nombreux et tous les traiter serait impossible. On dira alors que le système lacrymal est intelligent et change la quantité de larmes sécrétées en fonction de l'environnement dans les quantités idéales pour chaque cas.

En effet lorsque le climat est chaud et sec, l’œil se dessèche plus vite du fait de l'évaporation. Dans ce cas la production augmente et les paupières clignent plus régulièrement afin de répartir ce surplus produit.

Lorsque le temps est humide, la production est moindre car l'évaporation est elle aussi faible. Dans un même temps, les paupières battent moins vite.

Lorsque l'on traverse une zone poussiéreuse, il faut évacuer ces envahisseurs qui peuvent endommager l’œil. La quantité de larmes est donc augmentée et une grande partie des poussières sont transférées par l'intermédiaire de larmes dans le nez où elles forment des blocs compacts.

Un exemple précis : l'oignon

L'oignon est composé de grosses cellules. Ces cellules, lorsqu'on le découpe, sont déchirées, libérant des enzymes très volatiles : le sulfate d'allyle. Celui-ci est proche des composants des gaz lacrymogènes : il est très agressif pour la cornée. Au contact de l'eau l'enzyme réagit pour créer un liquide très urticant. Et plus l’œil est agressé, plus il se défend. Mais plus il se défend plus il sécrète de larmes, essentiellement composées d'eau, qui, au contact de cet enzyme vont créer du liquide urticant. Au final, plus l'oignon agit et plus nous réagissons ; mais la réaction entraîne l'agression. Il n'y a alors qu'une solution, éloigner l'oignon de l’œil.

Réaction au contact de sulfate d'allyle : oignon urticant : stimulus → récepteur sensible au stimulus → centre nerveux qui traite l'information → commande aux glandes lacrymales de pleurer → réflexe : sécrétion et excrétion de larmes.

La douleur qui suit cette réaction est envoyée par les récepteurs seulement un temps après cette réaction, ce qui montre que celle-ci est presque immédiate.

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