Le Dernier Homme (Mary Shelley) - Définition

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Introduction

The Last Man

Le Dernier Homme

Illustration de Le Dernier Homme


Auteur Mary Shelley
Genre Science-fiction, Roman
Version originale
Titre original The Last Man
Éditeur original Henry Colburn
Langue originale Anglais
Pays d'origine Angleterre
Lieu de parution original Angleterre
Date de parution originale 1823
Version française
Type de média Texte écrit

Le Dernier Homme (The Last Man) est un roman d'anticipation de Mary Shelley paru en 1823, très remarqué lors de sa sortie.

L'histoire

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

En 1818, le narrateur (une femme, le double de Mary Shelley, elle évoque en effet « son compagnon ») visite Naples. Le 8 décembre, elle découvre une vaste caverne où se trouvent des monceaux de feuilles et d'écorces couverts de caractères qui, une fois décryptés et assemblés, forment la suite du roman.

L'action 

Elle se situe tout d'abord en Angleterre dans le Cumberland.

Le pays est le théâtre de luttes acharnées. En 2073, le dernier roi abdique et une république est instaurée. Le monarque déchu porte le titre de comte de Windsor. Il a deux enfants, un fils, Adrian et une fille, Evadné. Non loin de leur résidence vivent Lionel Verney (le narrateur) et sa sœur Perdita. Tous les quatre se lient d'amitié. Cette première partie conte les luttes, les rivalités notamment avec lord Raymond, libérateur de la Grèce. Puis, Lord Raymond regagne la Grèce, assiégée par l'Empire ottoman.

Dans la seconde partie, la guerre se poursuit. Les Grecs sont vainqueurs. « La flotte grecque bloquait tous les ports d'Istanbul ». Mais tout bascule : « Un murmure s'éleva bientôt. La cité était la proie de la peste ! ». « La mort régnait en maître à Constantinople ». La peste gagne la Grèce, l'Asie, l'Europe, le monde entier. Tous les malades meurent. Le monde est transformé en désert. Adrian, de l'Angleterre, décide de gagner l'Italie, suivi par quelques fidèles (ils quittent Londres le 1er janvier 2098). Ils meurent au fur et à mesure de leurs tribulations. À Saint-Pierre de Rome, Lionel Verney monte sur la basilique et y grave « An 2100, dernière année du monde ». Son seul compagnon est un chien. Il frête un petit navire et s'en va sur les flots. « Ainsi, le long des rivages de la terre déserte, le soleil haut dans l'éther ou la lune au firmament, les esprits des morts et l'oeil toujours ouvert de l'Etre Suprême veilleront sur la frêle embarcation dirigée par Verney, le DERNIER HOMME ».

D'où viennent ces révélations sur l'avenir ?

Lors d'un voyage à Naples en 1818, le narrateur découvre dans l'antre de la Sibylle de Cumes, la fameuse prophétesse de l'Antiquité chantée par Virgile, des feuillets dans diverses langues qu'il assemble et déchiffre pour en tirer une vision du futur. Il n'invente donc rien, mais ne fait que transcrire - de façon poétique, il l'admet - les prophéties écrites depuis deux mille ans. Ce procédé littéraire est assez classique : il permet de ne pas présenter le livre comme un pur ouvrage d'anticipation non justifié, ce qui aurait déplu au public de 1826, mais comme une vision de l'avenir due à une prophétesse connue de tous les lecteurs cultivés. C'est un simple artifice, mais la littérature de science-fiction utilisera abondamment dans les deux siècles suivants ce type d'introduction : les narrateurs découvrent un mystérieux message que l'on déchiffre (évidemment), le texte traduit constituant la suite du roman. Ainsi par exemple, B.R. Bruss, Et la Planète sauta (1946). J.H. Rosny aîné dans Les Xipéhuz utilise un procédé similaire.

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