Leptodirus hochenwartii vit principalement dans les grandes cavernes où la température n'excède pas 12 °C. Son mode de vie reste en grande partie inconnu mais on a observé des membres de cette espèce s'alimentant sur les carcasses de différents animaux cavernicoles, sur divers restes organiques ou encore des particules charriées par les infiltrations pluviales, traversant sans difficulté les roches très poreuses qui constituent son environnement.
On connaît également peu la reproduction de ces insectes. Cette espèce se reproduit et grandit lentement. Les femelles pondent un nombre restreint d'œufs relativement grands qui mettent longtemps à se développer. Comme tout coléoptère, l'espèce est holométabole. Il n'y a qu'un stade larvaire et les larves ne s'alimentent pas avant la mue nymphale.
L. hochenwartii peut être parasité par les champignons du genre Hirsutella.
En raison de son aire de répartition restreinte et de sa reproduction lente, L. hochenwartii est considéré comme rare et vulnérable, bien que les populations dans certaines cavernes puissent être nombreuses et que son environnement et ses conditions de vie sont moins sujets aux variations que ceux des espèces vivant au grand air. En effet, les grottes de karst peuvent aussi être victimes de la pollution, notamment par les infiltrations d'eau traversant la roche poreuse.
La présence humaine dans certaines parties des grottes est également problématique, restreignant l'insecte aux zones plus calmes, quand celle-ci n'est pas la cible de collecte illégale.
L'espèce est incluse dans la liste rouge des espèces slovènes menacées, dans la catégorie R, regroupant les espèces rares et quasi menacées.
Elle est également incluse dans l'annexe II de la Directive habitats 92/43/CEE. Quinze domaines de conservation (pSCI) sont donc établis en Slovénie, qui n'oublient aucune des trois sous-espèces slovènes et qui incluent la majorité des sites où l'espèce est connue et sont reliés au réseau Natura 2000 depuis le 1er mai 2004. Le suivi des populations coûterait à l'année près de 6 000 euros.
L'espèce est devenue emblématique de la Slovénie. La revue d'entomologie Acta Entomologica Slovenica de la Société entomologique Stephen Michielija a pris l'insecte pour logo dès sa création en 1993. Leptodirus hochenwartii figure également sur certaines cartes postales slovènes. L'espèce est présentée dans des insectariums à l'intérieur de la grotte de Postojna.
Le genre admet deux synonymes latins : Stagobius, donné par méconnaissance par Schiödte en 1848, mais aussi Leptoderus, employé par Schmidt lui-même par erreur dans quelques-uns de ses articles dès 1852, et resurgissant de temps à autres jusqu'à un siècle plus tard.
L'espèce admet plusieurs synonymes latins : Leptodirus hohenwarti, la graphie corrigée de l'espèce, Stagobius troglodytes donnée par Schiödte en 1848, mais aussi trois formes aberrantes : Leptodirus h. ab. dechsmannii Joseph, 1871 et Leptodirus h. ab. grouvellei Jeannel, 1910 et Leptodirus h. ab. bachofeni Schatzmayr, 1911.
À la fin du XXe siècle Leptodirus hochenwartii est classé dans la famille des Silphidae. Il a maintenant rejoint celle des Leiodidae, dans la sous-famille des Cholevinae.
Plusieurs espèces proches ont été classées sous le nom de genre Leptoderus, avant d'être déplacées dans d'autres genres, le nom spécifique restant identique à celui du protonyme :
Six sous-espèces sont reconnues. Trois se trouvent en Slovénie, les trois autres en Croatie. Elles varient légèrement par la taille, la micro-structure de leur chitine ainsi que par la structure de l'appareil reproducteur des mâles. Même au sein d'une population donnée, les caractéristiques physiques peuvent différer de manière significative entre les spécimens.